L’île aux Amours, le cap à l’Orignal, celui du Caribou et de l’Enragé, la Baie du Ha! Ha!

Que de noms inspirants, issus du parc national du Bic et qui ont donné lieu à tant de récits fascinants. En effet, le parc du Bic est un endroit riche de faits historiques incroyables, mais aussi de légendes effroyables et sanguinaires comme celle de l’île du Massacre.

Vous pouvez emprunter la rive et longer l’une des 3 plages à l’est du parc du Bic pour relaxer et admirer le paysage.

Si vous empruntez la route 132 direction est, et que vous roulez un bon moment, le parc national du Bic est ma suggestion idéale pour s’arrêter prendre une pause d’émerveillement et de gastronomie locale.

Voici l’itinéraire que je vous propose pour profiter au maximum des charmes de la région du Bic

  • Planifiez votre dîner gastronomique et arrêtez-vous au Marché des 3 fumoirs de l’Isle-Verte. Raffinés et délicieux, leurs fruits de mer, leurs poissons fumés et autres productions locales ne pourront pas vous décevoir. Choisissez ce qui vous plaît et continuez votre route, 60 km à l’est, pour rejoindre le village chaleureux du Bic.
Le Marché des 3 fumoirs de l’Isle-Verte, sur la vieille route 132. De multiples saveurs locales de la mer à découvrir absolument!
  • Quand vous commencerez à voir au loin les petites montagnes vertes d’épinettes aux abords du fleuve Saint-Laurent, préparez-vous à prendre la rue de Sainte-Cécile-du-Bic, simplement pour admirer les belles maisons ancestrales et leurs jardins fleuris.
  • Au bout de la rue, découvrez l’Auberge du Mange-Grenouille. C’est le gîte que je propose si vous voulez passer une nuit dans le village ou avoir une expérience gustative incontournable, au sec. En effet, en cas de pluie, votre dîner romantique autour de l’île du Massacre pourrait être remplacé par l’option de l’Auberge du Mange-Grenouille.
L’Auberge du Mange-Grenouille, un endroit réputé qui attire grand nombre de gourmets du monde entier annuellement.
  • À deux minutes de l’auberge se trouve le cimetière Le Bic-Sainte-Cécile, érigé en 1850 par le curé du village, M. Lazare Marceau. Un peu lugubre peut-être, mais pour les amoureux d’histoire et d’artéfact romanesque, ce cimetière vaut le détour. Marchez à travers les vieilles pierres tombales et plongez 170 ans en arrière, pour s’imaginer la vie et les coutumes de l’époque.
Marchez à travers les vieilles pierres tombales et plongez 170 ans en arrière. Ici repose Adrien Irene, décédé en 1919 à l’âge de 4 ans.
  • Plusieurs sont partis si jeunes, comme cet Adrien Irene, décédé en 1919 à l’âge de 4 ans, et ce J. Adelare Parent, père (1867-1932) entouré de sa famille autour du grand ange blanc. Marie Fabiola décédé à 2 mois, Dianna à 8 ans, et Joseph, envolé à seulement 15 ans. On se rend compte du chemin ardu que nos ancêtres ont dû parcourir, du progrès fulgurant de la science et de nos sociétés depuis. La visite du cimetière nous permet de reconnaître l’importance de chacune dans l’histoire et l’évolution du monde.
 J. Adelare Parent, père (1867-1932) entouré de sa famille autour du grand ange blanc. Cimetière Le Bic – Sainte-Cécile.
  • Avant de partir à la découverte de l’île du Massacre, allez compléter votre dîner gastronomique en passant par l’épicerie Brillant, pour vous procurer un bon vin SAQ par exemple. Profitez-en aussi pour vous équiper du nécessaire au confort de votre moment sur la grève, charbon de bois, assiette de carton, verre à vin, etc.
La rue de Sainte-Cécile-du-Bic
  • Ensuite, toujours sur la même rue de Sainte-Cécile-du-Bic, mais un peu plus loin, arrêtez-vous aux Folles Farines. Cette boulangerie artisanale est un incontournable pour vous procurer du bon pain, vous serez accueilli avec le sourire par des gens attentionnés et talentueux.
La boulangerie artisanale aux Folles Farines, au coeur du village du Bic, municipalité florissante du Bas-Saint-Laurent.
  • Maintenant que vous avez tout ce qu’il faut pour réussir votre dîner gastronomique, retournez sur vos pas en empruntant la route du Golf-du-Bic, pour vous introduire vers ce lieu mystique que représente l’île du Massacre. Vous trouverez au bout de la pointe aux Anglais, un stationnement minuscule, souhaitez-vous une place et vous y êtes!
L’île du Massacre… si la marée est basse, vous pouvez aller voir de près cette grotte emblématique, celle que plusieurs familles de Micmacs avaient choisie pour se protéger, en vain, de l’attaque sanglante des Iroquois.
  • Il est maintenant le temps de trouver votre coin préféré, vous pouvez emprunter la rive et longer l’une des 3 plages à l’est du parc. Si la marée est haute, vous devrez plutôt prendre l’un des sentiers au coeur des géantes épinettes pour ainsi vous rendre sur un des pics rocheux ou sur une des magnifiques plages désertes. Mais attention, les terrains privés côtoient les terres sauvages et le respect doit être de mise.
Quand la température le permet, quelques jours par année, l’eau devient plus chaude et devient propice à la baignade.

Malheureusement, le site s’est dégradé au fil des années. Des gens ont fait des graffitis sur les rochers, certains ont coupé des arbres pour faire du bois de chauffage. Ces gestes déplorables ne sont pas acceptables, soyons tous respectueux de nos richesses naturelles pour le bien des générations futures.

Coucher de soleil spectaculaire sur la pointe aux Anglais, à l’est du parc national du Bic et à 15 km au sud de la ville de Rimouski.

Vous pouvez maintenant relaxer! Installez-vous, dégustez votre repas de fruits de mer et admirez la faune locale ou le coucher de soleil, dans le silence et la splendeur du site.

Repas gastronomique du Bas St-Laurent avec vue sur le fleuve St-Laurent.
Produits de la mer du Marché des 3 fumoirs de l’Isle-Verte.
Relaxez, admirez le paysage et dégustez enfin, votre dîner gastronomique du Bas-Saint-Laurent.
235 espèces d’oiseaux ont étés répertoriées dans la région du parc du Bic, ce qui en fait un lieu prisé par les ornithologues et photographes animaliers.

Avec un peu de patience, vous serez en mesure d’observer de près des phoques communs, quelques espèces d’oiseaux parmi les 235 répertoriées, et par chance, un grand mammifère tel l’orignal, l’ours, le lynx ou même le pékan.

Une famille d’Eiders, ils sont nombreux et faciles à observer aux alentours de l’île du Massacre.

Avec à peine 33 kilomètres carrés de superficie, ce parc se démarque autant par sa géographie spectaculaire que par son parcours historique. Le parc national du Bic, municipalité florissante du Bas-Saint-Laurent, est sans équivoque, un lieu culturel et folklorique d’une grande importance pour les Québécois et la grande province du Québec.

Longtemps après, racontent les conteurs de la région, on a vu les fantômes des massacrés errer le soir autour de l’île et mêler leurs gémissements au bruit de la mer. (extrait de la légende de l’Île du Massacre)

La légende de l’île du Massacre, mystique et sanguinaire, une histoire vraie!

Pour terminer en beauté, voici un extrait de la légende de l’île du Massacre :

Selon Jacques Cartier, navigateur et explorateur français, cinq Micmacs seulement échappèrent au massacre et au moins deux cents Micmacs furent égorgés.

Lors de son deuxième voyage au Canada (1535-1536), Jacques Cartier fait allusion à ces événements qui, selon le témoignage du chef amérindien Donnacona, auraient pu se dérouler en 1534 ou quelques années auparavant.

Ils espéraient que les Iroquois ne connaissaient pas cette grotte, car c’était leur seule chance de survie. (extrait de la légende de l’Île du Massacre)

« Le cri d’alarme fut lancé. La tribu connaissait l’existence d’une caverne sur l’un des îlots de la baie qui pouvait réfugier quelques centaines de personnes. Ils espéraient que les Iroquois ne connaissaient pas cette grotte, car c’était leur seule chance de survie. Ils allèrent donc s’y cacher et construisirent un mur de branches pour se protéger de leurs ennemis. Malheureusement, ceux-ci les découvrirent quand même et mirent le feu aux branches pour faire sortir les Micmacs de leur cachette. Le massacre commença, les flèches arrivèrent de partout. Les Micmacs se défendirent de leur mieux, mais les Iroquois, beaucoup plus nombreux, les tuèrent presque tous. Cinq Micmacs seulement échappèrent au massacre. Longtemps après, racontent les conteurs de la région, on a vu les fantômes des massacrés errer le soir autour de l’île et mêler leurs gémissements au bruit de la mer. » Réf: http://www.lebic.net/bmassac.html

Être au coeur du parc national du Bic, c’est avoir la sensation d’être au bout du monde à seulement quelques heures de la ville de Québec.

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Article rédigé par Brigitte Thériault

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