J’ai eu l’opportunité de visiter la vallée de l’Elqui plusieurs fois dans ma vie et chaque fois les sensations hautes en vibration m’ont toujours interpellée… Que ce soit pour aller décrocher une journée, pour aller quelques jours afin de profiter de la nuit incroyablement étoilée (le superbe Observatoire Tololo), pour aller faire une recharge énergétique, pour réaligner ses chakras, se faire tirer le tarot par une vraie sorcière ou pour organiser des retraites spirituelles… La vallée de l’Elqui a une magie bien unique qui se fait sentir jusque dans les veines et qui ne s’oublie jamais.

Comment se rendre à la vallée de l’Elqui?

Située à environ 550 km au nord de la capitale du Chili, Santiago, il n’y a qu’un seul chemin pour s’y rendre, mais celui-ci vaut vraiment la peine afin de réellement profiter de l’expérience. C’est possible de le faire en autobus mais sincèrement, avec tous les chemins sinueux qui montent et les arrêts spectaculaires possibles pour voir le paysage, en voiture, c’est beaucoup plus plaisant.

On se sent « monter » (dans tous les sens du terme!) jusqu’à arriver à la ville de Pisco Elqui qui, elle, est située à 1300 mètres au-dessus du niveau de la mer. La différence de température est parfois vraiment importante (jusqu’à 15 degrés de différence) quand on compare à la grande ville la plus proche, La Serena.

Multiples vibrations et tremblements de terre, phénomènes étranges et inexpliqués, nature démesurée, la vallée de l’Elqui nous transporte dans un monde unique où on sent vraiment qu’on est si petit sur cette Terre finalement.  

Déjà, la route pour y arriver est en soi une expérience particulière. Un chemin sinueux où (à certains endroits) on se demande si on ne va pas tomber dans le ravin ou si 2 voitures peuvent passer en même temps… chemin particulier qui nous fait voir des montagnes à couper le souffle, des terres gorgées de vie, de fruits, de vignes, des couleurs exacerbées de la nature, des changements de température intenses et radicaux… tout nous prépare pour vivre le «mystique» qu’offre ce sous-monde où le temps semble s’être arrêté.

Que faire et que voir?

En chemin, il faut absolument faire un arrêt à l’un des petits kiosques de jus naturels. Il faut oh-surtout choisir le fameux jus du fruit de cactus, le Copao. On dit que de faire un rituel de visualisation créative avant de boire ce jus rendrait nos vœux réalité… Une belle entrée pour une zone mystique et magique.

Un passage par la ville de Vicuña, pour ceux qui aiment la littérature et qui connaissent la poète Gabriela Mistral, vaut vraiment le coup. Un petit tour du musée (gratuit) pour s’imprégner de la vie de cette femme magnifique couronnée d’un prix Nobel de littérature en 1945 permet de comprendre encore plus la culture chilienne. Pour ceux interpellés par l’ésotérisme et/ou l’inexplicable, une promenade sur la place publique (Plaza de Arma) pour voir l’arbre qui « nous fait perdre le nord » est vraiment excitante (surtout avec des gens qui aiment s’embarquer dans des aventures!). On raconte qu’un des arbres sur la place l’effet perturbateur de nous désorienter complètement. On parle d’un portail dimensionnel ou d’un champ magnétique qui pourrait désorienter à travers les pôles magnétiques de notre corps. Plusieurs ont vécu l’expérience de se sentir complètement perdus pendant quelques minutes sans savoir où aller après avoir passé près du fameux arbre magique. On raconte l’histoire depuis très longtemps et l’expérience se répète encore aujourd’hui…

Passer par la vallée de Mamalluca est vraiment impressionnant et c’est certainement à ce moment qu’on peut arriver à se sentir si petit et inoffensif face à la nature. Une légende raconte que cette vallée cache l’un des plus précieux trésors de toute la vallé de l’Elqui. On dit qu’il existe une légendaire mine d’argent invisible à la vue de l’humain. Les Diaguitas (peuple ethnique d’agriculteurs et de céramistes qui a disparu lors de la colonisation) savaient très bien où elle se trouvait, puisqu’on raconte qu’ils allaient chercher ce métal précieux pour créer leurs œuvres et faire leurs offrandes à la Pachamama (Terre mère).

Arrivés enfin à Pisco Elqui, c’est le moment de se déposer dans ce petit village mystique qui vit à un rythme lent, nous ramenant au moment présent. Petites boutiques, mini-marchés, restaurants, petite foire publique et marchands ambulants font que ce petit sous-monde apporte un vent de fraîcheur et de lenteur dans notre expérience chilienne.

La petite place publique est magnifique et accueillante pour se poser et regarder les gens passer. Des familles, des vieillards, des artistes… tous font leur arrêt à la fontaine pour y jeter leur monnaie et faire un souhait. Si on a de la chance (car l’horaire n’est pas toujours respecté), on peut même aller visiter la petite chapelle et se laisser vibrer par son énergie bien unique.

Bien évidemment, on ne peut pas aller à Pisco Elqui sans goûter à la fameuse boisson nationale, le pisco. Au restaurant Destileria Pisco Mistral (entre autres), en plus d’en apprendre plus sur la boisson locale et de pouvoir en acheter, on y sert différents piscos à saveur de menthe, gingembre, mangue, maracuyá (fruit de la passion). Pisco Elqui a une multitude de restaurants avec une vue à couper le souffle sur les montagnes qui, on a l’impression, vont s’écrouler sur nous. Une sensation thermique de presque 40 degrés en été, mais avec une vue sur la cordillère des Andes blanchie par la neige au sommet. En soirée, c’est un ciel clair et étoilé qui nous invite à des promenades en chevaux ou un moment autour d’un feu sacré dans les multiples restaurants animés par des musiciens de tous genres.

Il y a même possibilité de dormir dans un dôme qui permet de voir le ciel étoilé, couché sur notre lit. Des hôtels pour tous les goûts et budgets, Pisco Elqui vaut vraiment la peine d’être expérimentée de nuit.

Si on souhaite continuer un peu plus loin et un peu plus haut dans la cordillère, on retrouve la ville de Horcón qui nous invite à visiter le marché d’artisanat typique du coin et voir le fameux ravin Quebrada El Maqui où l’on raconte que, pendant la nuit, on peut entendre des lamentations humaines et des courses de chevaux dans la petite forêt de noyers. Plusieurs se sont aventurés pour expérimenter et observer ces histoires mais en vain… Les vibrations sont fortes, mais les visions viennent de chacun!

L’énergie est très puissante dans la vallée de l’Elqui et on dit même qu’un des chakras de la Terre s’y trouve. Pierres de toutes sortes (surtout la pierre de Lune), bijoux faits à la main, tricots, huiles essentielles 100% naturelles, ici c’est un lieu où tous utilisent leur créativité pour servir leur âme.

S’arrêter pour se reconnecter avec les vibrations de la nature, Elqui m’a conquise! Ayant connu plusieurs villes mystiques au cours de mes nombreux voyages, je n’ai jamais autant vibré avec la grandeur et la force de la nature (et la petitesse qu’est l’Homme dans toute cette nature finalement) qu’à la vallée de l’Elqui.

C’est vraiment là qu’on arrive à comprendre que le proverbe chinois « Qui est dans la vallée trouve la montagne bien haute ; qui est sur la montagne se trouve bien petit » fait tout son sens.

Article rédigé par Gaïa Charline

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