Après 45 minutes en voiture à partir du centre-ville de Puerto Vallarta, plus une heure sur un water taxi, on arrive à Pizota, petit village mexicain en bord de mer qui compte 80 habitants. L’endroit est non seulement bordé par l’océan Pacifique, mais il est ancré au pied de montagnes abondantes en faune et flore tropicales. À seulement 29 kilomètres côtiers d’une ville de plus de 200 000 résidents, on s’y sent pourtant très loin de l’esprit urbain. Le moyen le plus efficace de s’y rendre est par un trajet en petit bateau à moteur où l’on peut apprécier le majestueux paysage de la jungle dense qui encadre la côte Pacifique du Mexique. Malgré sa population restreinte, Pizota a beaucoup à offrir pour les amateurs de plein air. Bienvenue dans un petit coin de paradis où la nature domine.

Vivre avec les éléments

À Pizota, la vie tourne autour des forces naturelles. Ses habitants vivent au gré de l’océan, selon les conditions de pêche. C’est d’ailleurs le principal marché ici, avec l’agriculture. Presque toutes les familles disposent d’une petite embarcation de mer qu’ils utilisent pour prendre du poisson qu’ils mangent ou vendent aux touristes et communautés voisines. Sans compter la volaille, le poisson est la base de leur alimentation. Il n’y a pas de route entretenue ici et rares sont les voitures ou autres véhicules à moteur. La marche est le seul moyen de transport dans le village. L’endroit est parsemé de jolis chemins étroits qui se croisent et rejoignent les maisons. Certains montent tout droit dans les montagnes, certains bordent les plages. Tous relèvent des pluies, du vent et de la faune pour être fonctionnels. En fait, les reptiles, crabes, chauve-souris et grands oiseaux nous font comprendre assez rapidement que nous sommes chez eux, dans leur environnement, et non le contraire. Les gens ici ont appris à vivre en harmonie avec la nature afin de maintenir une vie paisible. Ils ne dépendent pas du supermarché ou des moyens de transport, ils dépendent d’eux-mêmes et de l’entraide. Passer quelques jours ici nous plonge directement dans une niche écologique où l’on peut observer la nature, humaine et sauvage, à son état pur.

S’enfoncer dans la jungle tropicale

Au moment d’écrire ces lignes, l’unique manière — et la plus efficace — d’atteindre Pizota est par bateau. La route qui relie Pizota aux villages voisins a été dévastée par de fortes pluies. Elle sert donc seulement de piste de randonnée. Bordé par des rivières, cascades, arbres géants, fleurs tropicales, sans oublier les reptiles et oiseaux sauvages, le chemin offre des heures de randonnée en montagne. On se retrouve complètement seuls dans cet univers naturel qui, en plus, nous montre des points de vue superbes sur l’océan.

Route de Pizota

S’amuser avec l’océan

Le roulement des vagues est la musique de fond constante à Pizota. Ici, la mer représente une source de nourriture, transport, mais aussi de plaisir. L’eau est relativement calme et devient turquoise clair sous les rayons du soleil, idéal pour la plongée en apnée. On y voit de la vie marine de toutes sortes, incluant des poissons-ballons, tortues et raies. Les conditions sont également parfaites pour le kayak. En demeurant attentif, on peut admirer des dauphins sauter au large. Cela va de soi pour le paddle board aussi. De plus, Pizota offre, pour les amateurs de pêche, un vaste terrain de jeu. On y trouve du thon jaune, vivaneau rouge, mahi mahi et plus encore. Finalement, nager rejoint la myriade de choses à faire dans ce petit village. La température de l’eau varie de 27 à 32 degrés Celsius (80-90 fahrenheit) toute l’année. En flottant face aux magnifiques plages sablonneuses, regardant les enfants jouer, on oublie que le reste du monde existe.

Pour conclure, Pizota présente une panoplie d’options pour les amoureux de la nature. De la pêche à la randonnée, du paddle board à l’observation d’oiseaux tropicaux, cet univers secret a tout pour plaire aux amoureux de la nature. On se retrouve face à face avec les écosystèmes et ses 80 habitants qui m’ont marqué par leur mode de vie soumis à l’autosuffisance. Chaque foyer tient son propre poulailler, cuit son propre pain et cultive ses propres fruits et légumes. L’eau courante vient des rivières et ruisseaux qui coulent autour des maisons perchées dans la forêt. La vie est simple ici. Les jeunes enfants se rendent à l’école primaire (qui compte 18 élèves) chaque matin, seuls et pieds nus, traversant la plage. Personne n’est stressé, et tout le monde est très accueillant. À voir !

L’article a été rédigé par Mélina Bélanger.

Cet article contient un ou plusieurs lien(s) d’affiliation. En réservant via ce(s) lien(s), l’équipe de Nomade Magazine touche une petite compensation qui n’affecte pas le prix que vous payez et qui nous permet de continuer à vous offrir du contenu gratuitement.

À lire également sur Nomade Magazine :