Le Chili nous a immédiatement séduits par la richesse et la diversité qu’il propose. Cette longue bande de terre de 4300 kilomètres rassemble tous les paysages : du désert le plus aride du monde aux étendues de glace de l’Antarctique en passant par les côtes du Pacifique ou le relief de la Cordillère des Andes. Bienvenue au paradis des amoureux de la nature.

C’est aussi le pays du tourisme d’aventure avec ses nombreux volcans et glaciers à gravir, ses spots de surf incroyables et ses espaces sauvages où on pratique le rafting, le canyoning, l’équitation et bien sur le trekking. Sur votre route, vous pourrez admirer des condors, des guanacos et y découvrir les célèbres Araucarias millénaires. Vous pourrez aussi vous émerveiller face au ciel le plus pur du monde, déguster les vins locaux, profiter des nombreuses thermes, mais aussi savourer le manjar (sorte de confiture de lait) et bien évidemment les délicieuses empanadas. 

Le Permis Vacances Travail ou PVT 

Nous avons opté pour un Permis Vacances Travail qui nous donne le statut de résident temporaire pour un an. Ce visa nous permet de voyager autant qu’on le souhaite pendant sa durée et de travailler légalement en étant rémunéré. Ce statut nous permet de bénéficier de quelques avantages que ce soit sur les prix d’entrée dans les parcs nationaux ou la possibilité de contracter des forfaits de mobile mensuels par exemple. Cependant, il y a aussi quelques inconvénients comme le fait de devoir passer le permis chilien car il n’y a pas d’équivalence avec le permis français.
Depuis la France, nous avons monté un dossier que nous avons envoyé au consulat du Chili quelques semaines avant le départ. Attention, si vous vous y prenez à la fin de l’année comme nous, le consulat a pris en compte la date de réception du dossier et non celle de départ prévue pour janvier 2019. Nous avons du renvoyer un dossier complet car les quotas 2018 ont été atteints. Suite à votre acceptation, vous devrez vous rendre à Paris pour récupérer votre sésame et vous aurez 90 jours pour vous rendre au Chili. 

À votre arrivée sur le territoire chilien, vous aurez 30 jours pour vous enregistrer auprès de la PDI (police d’investigation) et du Registro Civil afin d’obtenir votre carte d’identité chilienne et un numéro de RUT (numéro fiscal) indispensable pour toutes démarches. Je vous recommande d’éviter Santiago et ses longues heures d’attente. En effet, il est préférable d’effectuer vos demandes dans une autre ville comme Valparaiso ou Viña del Mar. 

Parcourir le Chili en van aménagé

Voyager en van c’est avant tout bénéficier d’une liberté quasi absolue. Vous ne dépendez plus des horaires de bus ou des variations des prix des Airbnb de votre destination. Avoir un van vous permettra de réellement maîtriser votre itinéraire, mais surtout de le changer à volonté en fonction de vos rencontres ou vos envies sans vous sentir emprisonné par des réservations qui vous empêcheraient de rester 3 jours de plus sur la côte car vous avez prépayé un logement à 300 km de là.

Nous avons acheté notre maison sur roues à Santiago du Chili, un mois après notre arrivée. Les démarches ont été un peu longues et si cela vous intéresse, je les détaille sur mon blogue par ici.

Côté budget, prévoyez entre 5000 et 8000 euros pour quelque chose de propre, déjà aménagé et sans trop de kilomètres au compteur. Santiago est le lieu stratégique pour trouver votre bonheur car généralement les voyageurs transitent par la capitale. Vous pouvez consulter les sites locaux comme chileautos.cl ou mercadolibre.cl ou passer par les groupes Facebook comme Overlander Chile Buy&Sell cars, Overlanding the Americas ou les Français au Chili. 

Acheter un véhicule aménagé au Chili est bien sûr possible si vous êtes touriste. Dans ce cas, il vous faudra vous procurer un numéro de RUT provisoire en passant par la SII (service des impôts) et trouver un parrain résident chilien qui sera présent lors de la signature de la vente. 

Attention à bien vérifier la mécanique en effectuant une visite de contrôle chez un garagiste avant l’achat. Côté assurance, il vous faudra obligatoirement être assuré au minimum (le SOAP). Vous ne pourrez toutefois pas assurer matériellement votre véhicule car les compagnies n’ont pas de barème correspondant à l’aménagement intérieur.

Sécurité et accessibilité

À propos de la sécurité sur le voyage en van dans un pays d’Amérique du Sud, nous n’avons eu pour l’instant aucun souci au Chili. Le van est équipé d’un coffre fort où nous mettons nos objets importants et d’un bloque volant. Nous ne le laissons jamais plus de quelques heures ou nous optons pour des parkings surveillés.

Le regard des locaux a toujours été positif, souvent curieux mais jamais intrusif. Dans les parcs nationaux notamment, où nous cuisinions trois fois par jour entre deux randonnées, nous avons rencontré des gens surpris par notre mode de vie et qui ont demandé un petit tour du propriétaire. Certains nous ont même laissé leur adresse pour qu’on passe par chez eux si jamais nous avions besoin d’un endroit où stationner dans leur région. 

Contrairement à la France et certaines zones littorales où beaucoup de parkings sont interdits d’accès aux vans et campings cars, il est très rare que l’on nous empêche de stationner quelque part pour y dormir. Afin de trouver les meilleurs spots et des avis de voyageurs, nous utilisons l’application Ioverlander. Celle-ci regroupe tous les campings, parkings ou coins sauvages testés par la communauté, mais aussi les points d’intérêts, restaurants, laveries, garages, etc.

Cela fait 4 mois que nous avons commencé cette nouvelle aventure et nous sommes totalement conquis. Nous en prenons plein la vue, avons fait de belles rencontres, découvert une nouvelle culture, de nouvelles moeurs et surtout un mode de vie que nous avons déjà hâte de reproduire en Europe. 

Article par Adventure Is Up There

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