Fleuron de l’écotourisme, Bacalar est un village à expérimenter plus qu’à voir. Entouré d’une jungle luxuriante, ce lagon aux mille nuances de bleu fait rêver les rares visiteurs. À la découverte de ce petit coin de paradis, voici le récit d’une balade à la recherche du temps perdu.

Bacalar est situé à l’extrémité de la péninsule du Yucatán au Mexique à deux pas du Belize. La beauté singulière des lieux est telle que de nombreux sourires béats se dessinent sur les visages des visiteurs. Au même titre que les habitant, chaleureux et accueillants. Arpentant les ruelles, parfois désertes en après-midi, sieste oblige, nous découvrions avec joie la paix de ce village. Nous étions bien loin de de la frénésie irresponsable du tourisme de masse qui détruit peu à peu la Riviera Maya. Ici, c’est tout l’inverse : la vie est parsemé de Dolce vita.

Du bleu, du bleu et encore du bleu

Dans l’imaginaire collectif, la couleur bleue rendrait les gens plus heureux. À Bacalar, on comprend aisément pourquoi. À peine arrivés, la vue sur le lagon apparaissait être un spectacle infini. Cette volupté se déclinait du turquoise au bleu marine. À Bacalar, on appelle affectueusement ce lac comme étant le lagon aux sept couleurs.

De petites « lanchas », les petits bateaux locaux, virevoltent au gré du temps au sein du lagon. Transportant quelques touristes, les marins du coin montrent fièrement les trésors que cachent Bacalar. Ainsi, la balade à bord offre l’occasion d’admirer cénotes, caves et autres recoins bleus turquoise pour le plus grand plaisir des yeux. Cette eau douce et cristalline permet de nager dans tous les recoins possibles. Ouvrir les yeux dans l’eau est, par ailleurs, fortement conseillé pour observer la beauté des couleurs, car c’est de toute beauté.

Cette merveille du monde atteint son plein potentiel au lever et au coucher du soleil. Ces deux moments de la journée méritent de vouer toute son attention au lagon qui, avec les couleurs du ciel, offre un incroyable spectacle. Autour des quelques hôtels, de petites cabanes sur pilotis rappellent la Polynésie française. Véritables symboles de Bacalar, ils permettent de s’allonger avant de piquer une tête dans le lagon. Sur ceux-ci sont échafaudés de petites balançoires pour se bercer au dessus de l’eau turquoise et gaspiller le temps.

Bacalar, « Pueblo magico »

Si l’endroit est magnifique, l’idée tant que faire se peut est de le protéger. Le tourisme n’est pas une mauvaise chose dès l’instant où il est fait dans les règles de l’art. C’est-à-dire dans le respect de la culture locale et la nécessité de sa préservation. C’est en ce sens que, en 2006, Bacalar a reçu le label de « pueblo magico » de la part du secrétariat au tourisme mexicain. Et pour cause, son lagon unique et la biodiversité doivent être préservés.

Initialement, ce label créé par le secrétariat au tourisme valorise l’unicité, la beauté et le potentiel de certains villages mexicains. L’importance de la richesse culturelle, historique et de la biodiversité sont les pierres angulaires de cette nomination. L’idée est d’éviter les trop grandes constructions touristiques qui pourraient porter atteinte à un écosystème fragile.

En conclusion, si le Quintana Roo et le Yucatán regorgent de trésors de la nature, il faut reconnaître que Bacalar fut un petit coup de cœur. Si l’envie d’y aller vous trotte dans la tête, voici quelques raisons qui vous donneront envie de vous jeter à l’eau :

– Pas de tourisme de masse et donc écosystème respecté
– Plus d’authenticité culturelle
– Plus calme et plus reposant
– Beaucoup moins coûteux
– Plus d’interactions avec les locaux ☺️

Bon voyage !

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