Faire du volontariat à l’étranger est un moyen de plus en plus utilisé pour voyager, sans dépenser trop d’argent. Le principe est simple: en échange de votre temps de travail, la personne qui vous accueille (votre « hôte ») s’engage à vous nourrir et vous loger. Pour ma part, je voyage en faisant du volontariat pour tout ce que cela m’apporte plus que par soucis d’économie. Grâce au volontariat, j’ai en effet pu m’investir dans des projets géniaux, faire des rencontres inoubliables et développer des compétences que je ne soupçonnais même pas avoir.

Alors si vous aussi vous souhaitez faire du volontariat, sans trop savoir par où commencer, voici 5 conseils indispensables pour vous lancer !

1 – Déterminer pourquoi vous voulez faire du volontariat

Il est important d’adopter un état d’esprit adéquat et de savoir à quoi vous attendre avant de partir faire du volontariat. Si vous vous lancez dans cette aventure, il faut d’abord vous interroger sur les raisons qui vous poussent à en faire. Faire du volontariat JUSTE pour être nourri et logé gratuitement, je ne pense pas que ce soit la meilleure des idées. Attendez-vous à donner plus que juste le temps de travail défini. Car en faisant du volontariat, vous allez passer du temps avec vos hôtes et/ou les autres volontaires, et aussi participer aux tâches collectives. Vous êtes par exemple nourri, mais ce n’est pas pour autant aux hôtes de toujours préparer votre repas, mettre votre couvert et faire votre vaisselle.

Il ne s’agit pas, comme un travail régulier, de gagner de l’argent le temps où vous travaillez et, dès que vous sortez du bureau, tout s’arrête. En vous lançant dans le volontariat, vous adoptez l’idée de partage et d’échange. Ne vous étonnez donc pas si vous vous impliquez un peu plus dans le projet et que vous « débordez » de vos heures de travail préalablement définies. Évidemment, je ne vous dis pas non plus de vous faire exploiter et de travailler tous les jours des heures en plus. Mais simplement de comprendre qu’en faisant du volontariat, vous vous engagez dans un projet, pas dans un emploi.

Ne prévoyez donc pas un programme d’activités chargé avant de partir. D’abord parce vous découvrirez sûrement le lieu où vous allez sous un autre angle. Il m’est tellement souvent arrivé d’apprécier tellement le temps passé avec mes hôtes ou les autres volontaires que je n’avais nullement envie de courir les lieux touristiques juste pour cocher des cases sur ma liste de « lieux incontournables à voir ». Envisagez votre volontariat comme une expérience à part entière.

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2 – Utiliser les bons sites

Les trois sites principaux qui proposent du volontariat sont workaway.info, helpx.net et wwoof.net. Ces sites sont gratuits à l’utilisation, mais demandent une faible contribution financière annuelle (autour de 20$) pour créer un profil et contacter les hôtes. Il existe certainement d’autres sites moins connus, mais faites toujours attention aux arnaques ! Évitez les sites qui vous demandent de l’argent pour faire de l’« humanitaire » ou du « bénévolat ». Je ne dis pas que ces sites sont à fuir absolument, mais à partir du moment ou vous payez pour participer à un projet, que vous ayez les qualifications requises ou non, il ne s’agit plus à proprement parler de volontariat. C’est un autre type d’échange où vous participez financièrement au développement de la structure qui vous envoie ou vous accueille. En payant, il ne s’agira alors plus du tout de la même expérience.

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3 – Rester naturel

Lorsque vous remplissez votre profil ou que vous contactez un hôte, restez le plus honnête possible. Certes, le volontariat étant de plus en plus populaire, il arrive souvent que les hôtes aient le choix entre plusieurs profils de volontaires, ce qui crée de la « concurrence ». Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut mentir sur vos compétences. Si l’hôte décide de vous choisir parce que vous avez dit savoir peindre et qu’il a besoin de peindre une pièce de son auberge, vous vous rendrez bien compte que, lui comme vous, serez bien déçus. Pas besoin non plus de lister toutes vos expériences professionnelles ou de déballer toutes vos meilleures qualités. Vous n’êtes pas en train d’écrire un CV pour être embauché dans une entreprise ! Parlez plutôt de vos compétences dans divers domaines, de vos passions, de vos projets personnels. N’hésitez pas à dire vos envies, votre curiosité, votre soif d’apprendre… Bref montrez votre motivation sans en rajouter.

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4 – Se renseigner

Si certains volontaires gonflent leur profil pour avoir plus de chances de trouver du volontariat, certains hôtes ont eux aussi tendance à enjoliver leur projet. Il arrive parfois qu’une annonce de volontariat soit vraiment attrayante, mais qu’une fois arrivé sur place, la réalité ne soit pas aussi belle que ce que vous aviez lu. C’est pourquoi il est très important de passer du temps à se renseigner avant de s’engager dans un volontariat. Les commentaires laissés par les anciens volontaires sur le profil de l’hôte peuvent être très utiles. Vous pouvez aussi aller consulter le site internet du lieu où vous allez, s’il s’agit d’un établissement public (auberge de jeunesse, camping…). Enfin, vous pouvez vous renseigner sur les environs du lieu où vous allez, pour vous rendre compte si c’est ou non ce dont vous avez envie. S’il est agréable de vous laisser aussi un peu de surprise pour votre arrivée, il est bon de savoir un minimum à quoi s’attendre.

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Volontariat dans une auberge de jeunesse

5 – Communiquer

Parler avec votre hôte avant votre venue est la clé pour qu’il n’y ait pas de malentendu à votre arrivée. N’hésitez pas à proposer d’appeler au téléphone ou de faire un appel vidéo sur Internet avant d’arriver sur place. Vous pourrez ainsi discuter en direct avec votre hôte. Si cela n’est pas possible, prenez le temps de discuter avec eux par message et n’hésitez pas à poser des questions.

Déterminez avec eux votre temps de travail et le nombre de jours de congé. Habituellement, un volontaire travaille 5 heures par jour, 5 jours sur 7 en échange de 3 repas par jour et d’un logement (dortoir, caravane, chambre privée…). Il arrive que certains hôtes ne fournissent qu’un seul repas ou que le logement soit en tente. Dans ces cas, l’hôte demande généralement au volontaire de faire moins d’heures par jour (plutôt 3 heures par jour au lieu de 5 heures). Ne vous laissez pas exploiter. Des fois, on ne veut pas contrarier l’hôte que l’on vient de rencontrer et on accepte de faire beaucoup trop de travail. C’est pourquoi il est bien de discuter au préalable.

Il est temps maintenant de vous lancer ! Et si vous hésitez encore, je vous invite à lire aussi Voyager en faisant du volontariat : S’enrichir par le partage.

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