J’ai commencé à faire du volontariat lorsque j’étais sur la route et qu’il ne me restait plus grand sous en poche pour terminer mon voyage. On m’avait parlé de fermes pour lesquelles on pouvait travailler quelques heures en échange d’être logé et nourri. C’est ainsi que je suis partie sur une île au large de la côte Ouest américaine à la rencontre de Rita qui tenait une petite ferme et accueillait des volontaires. Bien plus qu’un moyen d’économiser de l’argent, cette expérience a été une véritable révélation : j’ai fait des rencontres inoubliables, découvert des lieux magiques et pu apprendre tant de nouvelles choses.

Volontariat 1

La ferme où j’ai fait mon premier volontariat

Le principe du volontariat est simple : travailler quelques heures par jour en échange du logement et de la nourriture. Le plus souvent on travaille 5 heures par jour, 5 jours par semaine. Les opportunités de volontariat peuvent être multiples et variées, selon vos envies. Vous pouvez travailler sur une ferme, dans une auberge de jeunesse (ou tout autre hébergement ou lieu touristique), chez des particuliers (à faire du babysitting, des travaux ménagers, du bricolage…) ou encore à aider dans la construction ou la rénovation de bâtiments, souvent écologiques.

Une manière de voyager à moindre coût

En faisant du volontariat, nos dépenses se trouvent considérablement réduites, ce qui permet de prendre le temps et de voyager plus longtemps. Mais pour moi, être volontaire offre bien plus qu’un simple logement et de la nourriture. Lorsque j’ai fait pour la première fois du volontariat dans une auberge de jeunesse, cette expérience m’a permis de me sentir chez moi à l’autre bout du monde, de faire des rencontres inoubliables et de découvrir les environs d’une autre manière. C’est pourquoi, en tant que volontaire, je fais volontiers des « heures supplémentaires » sans même vraiment m’en rendre compte. En étant à l’auberge, il n’y a pas vraiment de moment où le travail s’arrête. C’est par exemple avec plaisir que je discute avec les clients de l’auberge et que je les conseille sur les lieux à visiter dans les alentours, même en dehors de mes « heures de travail ».

Volontariat 2

Les étagères des volontaires dans la cuisine d’une auberge de jeunesse

Le volontariat suscite parfois la controverse, parce que certaines personnes pensent que ce système est un moyen d’avoir de la main d’oeuvre gratuite et d’exploiter les volontaires. Certes, il y a une part de vérité dans ce discours. Une auberge de jeunesse a par exemple un intérêt financier indéniable à avoir un volontaire qu’il ne paie pas plutôt qu’un salarié. Mais il faut regarder pourquoi ils n’emploient pas de salariés : c’est à la fois mieux pour eux et pour les volontaires ! En introduisant le travail rémunéré, le rapport entre les gens n’est pas le même. Avec un volontaire, on est d’égal à égal, il n’y a pas de rapport de patron à employé, pas de supérieur qui dit quoi faire et d’employé qui exécute. Au contraire, la plupart des responsables d’auberges où j’ai été volontaire m’ont encouragée à développer des projets personnels et donner mes idées pour améliorer le lieu. Tout le monde profite de la situation, tout se fait dans le partage et il n’y a aucun engagement. Si on n’aime pas comment l’auberge est gérée ou notre séjour ne se passe pas bien pour une raison ou une autre, on peut toujours partir comme on veut.

Volontaire 3

Un bon repas partagé entre volontaires et responsables de l’auberge de jeunesse

Élargir ses horizons, apprendre et découvrir

Découvrir d’autres modes de vie, de partage, de générosité et de bienveillance, voilà ce que m’ont offert mes différentes expériences de volontariat à travers plusieurs pays. J’ai eu la chance de vivre en communauté, souvent dans des lieux proches de la nature, des petits villages, des endroits où je n’aurais jamais mis les pieds si je n’avais pas décidé d’y aller pour devenir volontaire. C’est le cas de Lopez Island aux États-Unis où j’ai fait mon premier volontariat sur la petite ferme de Rita. Non seulement Rita est une femme extraordinaire et d’une générosité incroyable, avec des nombreuses histoires à raconter plus intéressantes les unes que les autres, mais en plus j’ai eu la chance de pouvoir découvrir cette petite île superbe et encore très sauvage avec un puissant esprit de communauté, respectueux de l’environnement et très inspirant sur le plan artistique.

Être volontaire nous donne une raison de voyager en prenant part à des activités qui nous impliquent dans le lieu et nous mettent en relation avec des gens sur place.

Faire du volontariat est pour moi l’une des meilleures manières de voyager, parce qu’en devenant volontaire, on prend part à un projet nouveau, loin de son quotidien et de son cercle de connaissances habituel. On se retrouve à apprendre de nouvelles choses et développer des compétences qu’on ne soupçonnait pas forcément en nous. Et puis on rencontre des gens de partout avec un vécu différent. Le volontariat permet vraiment de réaliser cette rare opportunité : celle de partir en immersion dans un nouvel environnement. En s’immisçant dans le quotidien du lieu où l’on va, on peut ainsi voir les choses d’un autre angle, entrer dans la vie locale et découvrir la culture de l’intérieur, ce qui n’est pas possible lorsqu’on est simple touriste de passage. En étant volontaire, on reste plus longtemps dans un même lieu, ce qui permet aussi de développer un sentiment d’appartenance, de créer un lien avec le lieu et avec les gens qui y vivent.

Volontariat 3

Admirer le lever du soleil avec d’autres volontaire rencontrés sur place

Tu pourrais également aimer :