Quand on pense à organiser un voyage en Afrique du Sud, bien que le pays soit attirant, il est difficile de ne pas penser à son haut taux de criminalité et dans quelle mesure cela peut affecter les voyageurs. Toutefois, si vous avez voyagé un peu, vous avez probablement eu l’occasion de rencontrer des Sud-Africains, ou autres voyageurs, qui vous ont dit à quel point ce pays était merveilleux et qu’il ne fallait pas s’arrêter à ses statistiques d’homicides peu reluisantes. Pour ma part, ce sont ces rencontres qui m’ont donné envie de partir en Afrique du Sud. Et lorsque l’idée d’y faire un road trip seule a commencé à me trotter dans la tête, j’ai demandé à un ami qui a travaillé dans ce pays s’il serait à l’aise que sa copine y parte seule. Son «oui» catégorique m’a alors convaincue.

Cape Town

Partir en toute sécurité

Je suis une voyageuse expérimentée, mais cela ne veut pas dire que je suis téméraire pour autant, au contraire. Il ne m’est jamais rien arrivé de grave en voyage, et je crois que c’est en bonne partie lié au fait que je suis extrêmement prudente. Dans le cas de ce voyage en Afrique du Sud, j’ai vraiment appliqué tous les conseils qu’on m’a prodigués. D’abord, en arrivant à l’aéroport de Johannesburg, je me suis tout de suite rendue à Pretoria, plus précisément au Pretoria Backpackers, avec qui j’avais organisé un transport au préalable. Je m’y suis reposée une petite journée et j’ai attendu au lendemain avant d’attaquer la route.

Avant de partir en voiture, je me suis assurée d’avoir une carte SIM qui fonctionnerait dans tout le pays. En fait, je l’avais achetée tout de suite en arrivant à l’aéroport. J’ai aussi Pretoria Backpackers afin de me faciliter la vie. Je voulais partir dans les meilleures dispositions possibles. Une fois au volant, on m’avait dit de toujours verrouiller les portes du véhicule, de garder les vitres montées et de ne laisser aucun objet en évidence. Mon téléphone était donc caché dans un rangement de la porte du conducteur et j’avais une carte de crédit et un peu d’argent comptant dans mes poches, rien de plus. Pour ce qui est du reste de mes bagages, tout était dans le coffre arrière.

En quittant Pretoria, je devais traverser Johannesburg. Je dois admettre que c’était hyper stressant de circuler dans cette agglomération de 8 millions d’habitants, en conduisant à gauche, dans le trafic. Sur les autoroutes à cinq voies, je ne prenais pas de chance et je roulais au centre. Toutefois, après à peine une heure au volant, j’ai aperçu des véhicules de police avec les gyrophares allumés, juste à l’arrière de moi. Je n’avais pas l’impression d’avoir commis d’infraction alors j’ai gardé mon calme, jusqu’à ce qu’un policier à moto claque mon miroir extérieur. C’est là que je me suis rendue compte qu’un convoi d’hommes politiques était derrière moi et que je leur bloquais la voie. Avec la pluie et le brouillard qui s’étaient mis de la partie, je me demandais vraiment ce que je faisais là! Mais lorsque, six heures plus tard, je suis arrivée au Inkosana Berg Lodge et que j’ai posé mon sac dans ma petite rondavelle, j’ai tout de suite oublié cette route pas du tout reposante. Je dirais même que j’étais plutôt fière d’être allée au-delà de mes peurs et de m’être rendue où j’étais.

Profiter de l’endroit

Pour moi, le but de louer une voiture était surtout de pouvoir suivre un itinéraire que je n’aurais pu emprunté en transport en commun ou avec les très populaires Bazbus. Je voulais notamment pouvoir découvrir le parc du Drakensberg, un endroit magique où j’ai eu l’occasion de faire deux jours de randonnées avec des Français rencontrés sur place. Beaucoup de voyageurs font de la randonnée dans cette région alors il n’est pas difficile de se trouver des partenaires afin de ne pas s’aventurer seul sur les pistes. Après avoir passé deux jours à explorer l’endroit, ses paysages, ses fromageries et ses marchés, je suis partie très tôt vers le Lesotho.

En effet, partir aux aurores me permettait d’éviter le trafic, mais m’assurait aussi de conduire à la clarté et cela même si un pépin, comme une crevaison, survenait. De plus, lorsque j’avais pas mal de route à faire, j’arrêtais chaque deux heures afin de me reposer un peu. L’Afrique du Sud est un pays moderne avec des infrastructures similaires aux nôtres alors, sur les grandes routes, il y a régulièrement des haltes routières où s’arrêter. Dans le stationnement de ces haltes routières ainsi que dans tous les stationnements publics en général, il y a toujours des gens qui sont là pour surveiller ta voiture. En fait, on m’avait dit de toujours repérer le surveillant du stationnement et d’établir un contact avec lui. C’est généralement un gage que ta voiture ne sera pas dévalisée pendant que tu fais tes courses! Et après, il est d’usage de donner un petit pourboire à ce surveillant. J’ai adopté cette technique et cela a toujours très bien fonctionné.

Lesotho

Après pas mal de route et quelques arrêts, je suis arrivée au Malealea Lodge en début d’après-midi, Lodge via lequel j’avais réservé une randonnée de quatre jours. Le lendemain matin, je partais donc avec un guide et un cheval qui transportait les denrées que j’avais achetées pour une randonnée qui fut tout simplement grandiose. Le Lesotho est un pays méconnu qui est d’une beauté incroyable et où on a vraiment un sentiment de bout du monde. Encore une fois, j’étais enchantée de mon choix et, après plus de 70 kilomètres de marche, et beaucoup de dénivelé, j’étais contente de renouer avec la route! Un autre avantage de louer une voiture est donc que l’on peut prendre le temps qu’on veut à chaque endroit visité et que l’on n’est jamais tributaire d’horaires de bus ou de billets d’avion. Liberté totale!

Des montagnes à la mer

En quittant les paysages montagneux et arides du Lesotho, je me suis dirigée vers la mer, plus précisément au Wild Lubanzi Backpackers sur la Wild Coast. En chemin, j’ai dormi une nuit à Aliwal North. D’ailleurs, de là, Google Maps me proposait deux routes pour me rendre à mon hôtel. En demandant à quelqu’un de la place où il serait mieux de passer, on m’a répondu : «The biggest, the saffest» (Les plus grandes routes sont les plus sûres). J’ai adopté cette philosophie pour le reste de mon itinéraire! La route pour se rendre sur la côte n’était pas des plus reposantes, mais les paysages étaient sublimes tout au long. Puis, j’appréciais écouter la radio locale et en découvrir un peu plus sur le pays tout en conduisant. C’est plutôt rare que je voyage dans un pays où je comprends bien la langue et j’ai trouvé cet aspect fort intéressant. D’ailleurs, les auberges de jeunesse sud-africaines sont très fréquentées par les Sud-Africains en vacances. Je trouvais cela génial de pouvoir rencontrer des locaux et en apprendre plus sur le pays. Je tiens également à préciser que les auberges de jeunesse y sont très confortables et il est souvent possible d’y réserver des chambres simples, ce qui est parfait pour les gens qui, comme moi, ont envie de socialiser tout en ayant leur intimité.

Après trois journées bien tranquilles à siroter du vin en regardant la mer, je me suis dirigée vers  Knysna, puis la région de Stellenbosh, où j’ai passé trois journées à explorer les environs et visiter de nombreux vignobles et marchés fermiers. Sachez que plusieurs vignobles sont agrémentés de belles pistes de randonnée, ce qui est parfait pour se remettre d’une dégustation avant de reprendre la route. Personnellement, j’ai eu un gros coup de cœur pour le vignoble de Boshendal, d’une grande élégance et où on sent grandement l’influence des colonisateurs. Bref, cette région termine très bien un road trip, avant l’arrêt final qui se fera dans l’incroyable ville de Cape Town.

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Afrique du Sud 797

Après 3000 kilomètres de route parcourus en une vingtaine de jours, c’est avec un fort sentiment de dépassement personnel que j’ai remis ma voiture à Cape Town. Certes, ce genre de voyage doit être organisé avec prudence, mais si je l’ai fait, il y en a plein d’autres qui peuvent le faire. L’Afrique du Sud est un pays d’une grande beauté où les infrastructures sont modernes et accessibles, où il est facile de communiquer avec les gens et où vous découvrirez une culture riche et éclatée. Puis, c’est définitivement le genre d’endroit où on a envie de retourner alors ne le gardez pas pour plus tard!

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Afrique du Sud

Article rédigé par Julie Bergeron

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