En octobre 2014, avec 8 autres personnes, je m’inscris à un stage d’initiation à la coopération internationale, enchantée par cette belle opportunité que m’offre la vie. C’est 8 mois plus tard, en juin 2015, que je quitte le Québec afin de m’envoler vers le Burkina. Je ressens un mélange d’émotions contradictoires comme la peur, l’excitation, la tristesse et la joie alors que je prends l’avion, pour la première fois, en direction du continent africain. C’est le début d’une belle aventure!

L’arrivée au pays

À mon arrivée au Burkina Faso, une chaleur caniculaire m’envahit et j’observe, avec grand intérêt, chaque détail de ce nouvel environnement qu’est pour moi la capitale du pays, Ouagadougou. Ces premières journées à Ouaga me permettent de me familiariser avec ce pays qui m’est encore inconnu jusqu’ici. En ce début de voyage, je savoure chaque instant, émerveillée devant chaque scène d’un paysage en contraste avec celui que j’ai toujours connu, le Québec. Je suis envoutée par un ciel d’un bleu intense et par un soleil brûlant qui me réchauffe l’âme. Toutes les couleurs que forme le paysage me paraissent presque irréelles. J’ai l’impression d’être dans un nouveau monde qu’il me tarde de découvrir!

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En route vers la communauté d’accueil

Après ces quelques jours dans la capitale, nous nous rendons dans un village, à plusieurs kilomètres de là, où nous attendent les familles d’accueil respectives chez qui nous résiderons pour la durée de notre séjour au Burkina. Au sein de ma famille d’accueil burkinabé, je découvre des rôles hommes/femmes traditionnels où chacun et chacune a ses propres responsabilités. Je découvre également une culture riche et un peuple plus qu’accueillant. Je me sens chez moi grâce à l’accueil incomparable de la communauté. En me promenant dans le village, chaque personne que je rencontre sur mon chemin me salue d’un chaleureux « Bonjour, ça va? Et la santé? » ou bien d’un « Nassara! » qui signifie « La blanche! » en Mooré, l’une des langues parlées dans le pays, cette fois de la part des enfants, amusés par la couleur de ma peau. Si j’ai envie de passer inaperçu, c’est raté!

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Un apprentissage réciproque

Le stage de coopération internationale auquel je participe vise à mettre en valeur l’environnement et le milieu de vie de la commune dans laquelle nous sommes accueillis. Bien que notre travail soit utile à la population locale, un apprentissage réciproque se fait entre nous et les gens du village. Pour ma part, j’apprends énormément sur le Burkina, à travers chacune de mes rencontres. Plusieurs de celles-ci me marquent positivement, d’autres me confrontent dans mes valeurs, mais chacune m’en apprend, à sa manière, sur la culture du Burkina. Finalement, toutes ces rencontres façonnent mon séjour et lui donnent une couleur vibrante et unique, tout comme le Burkina Faso.

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Le retour au Québec

Après 70 jours passés au pays des hommes intègres, le stage tire à sa fin et il est temps de revenir au Québec. Malgré la joie que je ressens de bientôt pouvoir retrouver mes proches, je suis triste de quitter ce pays qui m’a tant appris. Je vis difficilement mon retour, car l’environnement où j’ai grandi me parait désormais différent. Durant ce voyage, je me suis adaptée à un autre mode de vie ce qui fait que, à mon retour, je dois me réadapter au mode de vie québécois. À mon arrivée au Burkina Faso, je m’attendais à vivre un choc culturel, mais moins à en vivre un en revenant chez moi. Malgré tout, je prends conscience des aspects positifs de ce choc du retour. Celui-ci me permet de constater les changements qui se sont produits en moi durant ce voyage. Également, je remarque que mes valeurs se sont consolidées. Désormais, découvrir le monde et ses différentes cultures est devenu une priorité pour moi.

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Ce stage au Burkina Faso m’a fait prendre conscience à quel point il est important de réaliser ses rêves. Celui-ci m’a aussi permis de découvrir quelle est ma plus grande passion, c’est-à-dire de parcourir le monde et de m’enrichir au contact de cultures étrangères. Le Burkina Faso a été mon baptême du voyage et la confirmation de mon amour pour les voyages et la découverte du monde. Pour toutes ces raisons, je porterai toujours ce pays dans mon cœur. Merci, cher pays des hommes intègres!

Article rédigé par Stéphanie Bard

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