Quand un pays est aussi grand que l’Argentine. Quand les possibilités sont infinies. Quand il y a tellement de choses à découvrir. Au final, un choix s’impose. L’Argentine, avec ses beautés naturelles et la majesté de ses paysages, m’a conquise de nombreuses fois. La région de Mendoza fait partie de ces lieux enchantés formant certains de mes plus beaux souvenirs.
L’Argentine a toujours été un pays qui m’attirait. Je ne savais pas réellement pourquoi. Peut-être était-ce sa diversité de climats, de paysages, de faune et flore… Peut-être était-ce la taille de ce pays qui m’appelait, savoir que les routes immenses me plongeraient dans des immensités de solitude et de paix intense. L’Argentine, pour moi, c’était un peu le rêve. Au même titre que les grands road trips des États-Unis, j’avais envie de tout faire, tout traverser, tout voir. Entre Patagonie, glaciers, bout du monde, désert, chutes d’eau, je ne savais plus où donner de la tête.
« L’Argentine, pour moi, c’était un peu le rêve. »
Après quelque temps à Buenos Aires à essayer en vain de préparer un voyage, je me sentais encore plus perdue. La seule chose que je savais, c’était que j’avais ce besoin irrépressible de voir des courbes à l’horizon, de la nature et des grands espaces. Et là-bas, cela ne manque pas. Un point sur une carte, quelques recherches et une réservation de bus pour la nuit, je prenais mon backpack et je me retrouvais sur la route de Mendoza.
Si je ne savais pas réellement pourquoi j’avais choisi cette destination, les découvertes sur place furent au-dessus de toute espérance. Petit retour en arrière sur cette région qu’il ne faut surtout pas manquer.
Mendoza – capitale de la région
Bien que la ville soit la capitale de la région, Mendoza n’est pas particulièrement grande. Si les chemins sont parfois difficiles à cause de la chaleur souvent étouffante, les distances plutôt courtes sont abordables pour tout type de touriste. Là-bas, alors que le soleil brûle la peau des voyageurs en été et réchauffe les manants en hiver, il est possible de profiter au sein des parcs des brises du vent faisant voler les gouttes d’eau des fontaines ou de se relaxer dans des cours isolées et ombragées où la verdure a élu domicile. Pour les Français en mal du pays, une pâtisserie tenue par un concitoyen s’est développée dans le centre de la ville ravissant papilles et souvenirs d’un pays quitté quelque temps auparavant.
Deux jours de séjour sont largement suffisants pour découvrir cet endroit. Si vous n’êtes pas très ville, un arrêt est pratiquement obligatoire, malheureusement, car Mendoza est un point central avant de partir pour d’autres destinations.
La cordillère des Andes
Pour les amoureux des forces de la nature, un arrêt dans cette chaîne de montagnes est un rite de passage. Si la Patagonie est attrayante et permet de nombreux treks, l’enchantement presque enfantin que la cordillère peut avoir sur l’œil humain est pratiquement le même dans cette région. Un séjour sur ces hauts plateaux permet d’apercevoir la magnitude de leur beauté. Le chemin menant à des points de vue du plus haut sommet des Amériques (L’Aconcagua) est assez touristique, mais la prestance de la nature à ce point culminant à presque 7000 mètres d’altitude nous laisse sans voix. Pour les plus sportifs, un trek peut s’envisager pour arriver à son sommet.
Et tandis que les montagnes s’élèvent dans notre dos, en contrebas, des champs désertiques se pavanent rendant le tableau pratiquement imaginaire.
La route des vins argentins
Se balader dans le désert, apercevoir la cordillère des Andes en fond, tout en profitant de l’air et de la vision de vignobles s’étendant à perte de vue ? Si cela est difficile à cumuler, les Argentins trouvent cela pratiquement normal. Une balade à vélo pour connaître et déguster leurs Châteaux allant des plus connus et des meilleurs crus aux petits se développant. Pour les amateurs de vins rouges et notamment de Malbec – leur spécialité sur place – cet endroit est particulièrement intéressant.
Si des connaisseurs des Châteaux européens s’y baladent, ils trouveront une particularité bien propre aux vignobles désertiques. Là-bas, l’arrosage étant autorisé, les racines des vignes restent à la surface des terres, habillant le sol de leur nervosité et de leur forme. Un charme typique donnant un aspect ancien à ces vignobles.
Le canyon
Et pour terminer en beauté, à San Rafael, dans le sud de Mendoza se trouve un canyon qui, à première vue, n’est autre qu’une « miniature » du Grand Canyon. Pourtant, pour ceux n’ayant jamais fait ce dernier, la profondeur du canyon argentin reste déjà assez impressionnante. Une nouvelle dimension est donnée à ce désert où poussière et pierres se mélangent.
Pourtant, si la découverte de ce canyon se réalise avec un certain intérêt, l’émerveillement apparaît à la fin en ressortant de cet endroit et en surplombant les trous béants. Alors rien ne peut prédire une telle réalité, un lac se dresse majestueusement devant les voyageurs. D’un bleu turquoise intense. Dans une des cavités. Un spectacle époustouflant et sans précédent.
Si je ne savais pas pourquoi je suis partie là-bas, je ne regrette pas mon séjour. Une belle semaine qui aurait pu être prolongée si j’en avais eu le temps. Je vous conseille de vous y arrêter.
« Parce que, d’une certaine façon, cette région m’a mis des étoiles dans les yeux et m’a coupé le souffle du début à la fin par ses prouesses naturelles et son décor majestueux. »
Article rédigé par Caroline Meslay
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