D’accord, on peut tous se l’avouer, on est plutôt heureux d’en avoir fini avec 2020. Mais les challenges apportent aussi des opportunités d’évolution, de nouveaux angles de réflexion applicables à la vie comme dans les aventures. Parce que l’enfermement ne dure qu’un temps, voici cinq leçons de 2020 à retenir, indispensables aux voyages à venir.
La « solitude »
L’année passée a mis les êtres de tous continents au coin du mur. En effet, l’un des plus grands fléaux auquel l’Homme a fait face en 2020, c’est la solitude. Hier, jasant de bras en bras dans les rues de Rio, des gueuletons parisiens aux clubs de Salsa colombiens, il s’est retrouvé seul chez lui, isolé de tout. Pourtant, cela fut aussi l’occasion de l’apprivoiser, cette solitude. Faire d’un temps qu’il n’avait plus une occasion pour réapprendre à se connaître : ses peurs, ses goûts, les instants simples dont il a été privé.
J’aime la langue anglaise pour les nuances dont elle fait preuve : en anglais le mot ‘lonelyness’ décrit le sentiment de solitude, quand le mot ‘solitude’ est la capacité à se remplir de sa propre compagnie. La connaissance, par un livre ou par les tribus autochtones, d’un sauna norvégien ou d’un bain chaud entouré de bougies, oui, 2020 nous a mis face à nous-même. Mais n’est-ce pas cela que l’on cherche, lorsqu’on part en voyage ?
Les « aidants »
On ne va pas se mentir, lorsqu’on se retrouve passeport volé dans un pays régi par l’embargo, lorsqu’un ouragan tombe vous condamnant à l’évacuation, il y a de quoi s’assoir sur le trottoir et appeler sa maman. Mais si 2020 a prouvé une chose c’est que l’humanité est une espèce interconnectée. Malgré les épreuves auxquelles elle a fait face cette année, jamais l’espèce n’a vu fleurir autant d’œuvres caritatives, d’aidants anonymes, parfois hors la loi assurant aux plus nécessiteux de l’espoir, jusqu’au lendemain au moins.
Nous retenons souvent ceux qui ternissent le quotidien, ceux qui tournent le dos face à une main tendue, mais 2020 l’a révélé, l’entraide est inhérente à l’Homme. Où que vous soyez, une aide sera offerte à qui sait demander.
La « distance »
L’un des énormes défis de 2020, c’est la distance avec les êtres chers. Mais si rien ne remplace la chaleur d’un contact physique, l’Homme est passé maître dans l’art de l’adaptation et 2020 a vu exploser les plateformes telles que Zoom et WhatsApp, permettant d’être ensemble, même loin.
La distance en voyage en freine beaucoup à passer le pas: ‘L’ennui de mes proches ne ruinera-t-il pas l’expérience?’ Eh bien voici une vérité qui s’applique en voyage autant qu’en 2020 :
Nous ne sommes jamais seuls.
Lorsqu’on n’est pas satisfait d’une rencontre impromptue ou de notre propre compagnie, l’aire moderne si elle est prise avec recul permet de voir, entendre et partager – car c’est bien là ce que l’on cherche en voyage – avec les êtres qui nous manquent. La distance, en 2020, ça se pare.
L’adaptation
2020 a rendu cela clair, si l’on peut être certains d’une chose, c’est que l’on n’est certain de rien ! L’être humain a le contrôle qui lui est possible: si peu. Comme le disait Socrate, ‘La plus grande faculté de l’Homme, c’est sa capacité d’adaptation.’ Se rappeler qu’il y aura toujours des forces sur lesquelles nous n’avons pas la main. L’humilité face à l’autour forge la souplesse et l’adaptabilité indispensables en voyage. Le voyage après tout, n’est-ce pas confronter la réalité commune avec son monde intime ? La recherche, oui, de sa propre capacité d’adaptation.
Ce qui fait l’Homme, c’est sa faculté d’adaptation.
Socrate
Soyez le changement que vous voulez voir apparaître.
‘Nothing is going to change, unless we make the change that is needed.’ La plus belle chose que 2020 ait apportée, c’est la résilience. La faculté de l’Homme à transcender le sombre en évolution positive. Nous sommes acteurs de la vie que l’on crée. Le monde tel que nous le connaissons, les populations et la manière de vivre sont le résultat de choix et actions qui préservent ou imputent le changement. Peut-être 2020 aura-t-elle permis à ceux qui patientaient, qui attendaient le moment pour se lancer, de réaliser qu’on ne désire jamais la liberté plus que lorsque l’on en est privé. C’est elle qui nous remplit le champ du possible déployé devant la porte, c’est elle qui reste lorsque la porte ferme. Alors, lancez-vous!
Le silence éveille à la créativité, la perte inspire l’art, le confinement invite au voyage.
Article rédigé par Lauriane Gelé
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