Le voyage, c’est l’opportunité de s’essayer à de nouvelles activités, de vivre des expériences insoupçonnées. Chacun décide de partir pour une raison qui lui est propre. Mais ce que les voyageurs ont en commun, c’est la capacité à rêver. On rêve, on imagine, on se projette dans cette aventure qui nous attend. Il faut cependant que ce fantasme reste une motivation qui nous pousse à sauter le pas. Il ne doit pas devenir un boulet et entacher l’expérience. Quelles que soient nos attentes avant le départ, il faut qu’elles restent malléables, adaptables. Apprenons à être résiliant, offrons-nous la chance d’abandonner certains rêves pour en faire naître de nouveaux.
Petit guide de résilience à travers quelques situations que vous avez peut-être vécues lors d’un séjour :
1- Abandonner une mission de volontariat
Vous aviez prévu d’apporter votre aide sur ce beau projet à l’autre bout du monde. Mais arrivé sur place, la mission ou le projet lui-même ne correspond pas à ce que vous êtes venu chercher.
La première chose à faire est d’en parler à la personne en charge. Si la situation vous semble tout de même sans issue, rien ne sert de s’obstiner et d’en faire un futur souvenir désagréable. Vous préférez certainement mettre votre énergie au service d’un projet qui vous tient à cœur. De plus, combien de fois aurez-vous l’opportunité dans votre vie de passer du temps dans cette région du monde ?
Profitez d’être sur place pour rebondir. Allez rencontrer les organisations locales et proposez-leur votre aide. Vous pourrez avoir de très belles surprises.
2- Se séparer d’un compagnon de voyage
Il s’agit d’un sujet délicat. Même en partant avec un ami proche, on ne connaît pas nécessairement le comportement qu’aura une personne en dehors de situations familières.
N’est-il pas absurde de se gâcher tout un voyage par peur de blesser quelqu’un ? Ce compagnon de route ne ressent-il pas la même chose ? Que vous partiez avec votre meilleur ami, quelqu’un que vous avez rencontré sur Internet pour partager ce projet, un camarade de dortoir en auberge de jeunesse, ou votre conjoint, osez parler des difficultés que vous rencontrez.
Si vos tempéraments vous semblent définitivement incompatibles, osez le voyage en solo pour quelque temps ! Si cela peut paraître effrayant lorsque c’est nouveau, vous serez fier de vous une fois lancé.
3- Changer de programme
Un classique du voyage : une fois sur place, on ne se plaît pas dans le pays ou la région où l’on se trouve. Les raisons peuvent être multiples. On peut s’être imaginé cette destination à partir de « clichés », se rendre compte que le niveau de vie ne correspond pas à notre budget, etc.
Alors, n’hésitez pas à écourter votre séjour dans ce lieu et à passer plus rapidement à l’étape suivante. S’il n’y en a pas de prévue, organisez-en une. Vous allez peut-être passer à côté de sites touristiques célèbres. Mais si vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit, rien ne sert de visiter pour cocher des cases sur une liste. Autant rejoindre une destination dont vous profiterez pleinement.
4- Faire une pause
Voyager peut être une expérience intense. On a envie de profiter à fond de chaque lieu, de tout voir, d’utiliser au maximum le temps dont on dispose. Mais si la pression est trop forte, faites une pause. Ce n’est pas une compétition, si l’envie de tout voir vous stimule, elle ne doit pas vous noyer.
Qu’il s’agisse de prendre un vol aller-retour pour passer quelques semaines en famille ou de rester dans la même ville sans visiter ni randonner histoire de recharger les batteries, n’hésitez pas à faire un break.
5- Renoncer tout simplement au voyage
Il peut arriver de vouloir rentrer chez soi plus tôt que prévu, parce que le voyage ne nous rend pas heureux.
Cela montre qu’au fond, vous savez ce que vous voulez. Vous êtes peut-être parti à la recherche de vous-même et avez réalisé que la vie que vous aviez avant le voyage était déjà votre idéal. Ou alors vous avez compris que votre quête de bonheur ne passe pas par le voyage, que vous trouverez ces réponses dans un autre projet.
Même si vous avez l’impression que vous allez décevoir votre entourage ou des personnes extérieures qui vous encourageaient dans ce projet, gardez en tête qu’on voyage pour soi.
6- Une cause extérieure vous oblige à écourter le séjour
Nous avons été nombreux à devoir rentrer chez nous en catastrophe en plein voyage à cause de la pandémie de Covid-19. Le moment de prise de décision a dû être rapide. Quelle que soit la durée de séjour qu’il nous restait, il a rapidement fallu passer outre la déception pour se concentrer sur la difficulté technique d’un retour chez soi tant que c’était possible.
Il y a eu un fort impact émotionnel pour chacun. Pour ceux qui sont rentrés sans vraiment le désirer, comme pour ceux qui ont dû rester alors qu’ils auraient voulu repartir chez eux.
Pour rebondir dans un tel cas, pourquoi ne pas vous fixer de nouveaux challenges ? Même en quarantaine, mettez à profit le temps disponible. Vous pouvez rédiger un récit de voyage, planifier un futur road trip à vélo dans votre région, apprendre une nouvelle discipline artistique, etc.
En conclusion : Assumez vos choix et soyez prêt à être résilient en cas de changement !
Prenez des risques. En voyage comme dans la vie, vous seul décidez de votre parcours ! Osez renoncer si vous n’êtes pas heureux. Aucun engagement n’est impossible à rompre. Il suffit d’être honnête avec soi-même comme avec les autres.
Il y a quelques années, Caroline nous racontait son histoire de nomade résiliente. Amis voyageurs, si le cœur vous en dit, partagez vos expériences en commentaire !
Ces conseils viennent de ma propre expérience, car en plusieurs années de voyage, j’ai appris quelques leçons de vie. À trop vouloir faire plaisir aux autres et respecter mes engagements, je me suis parfois engluée dans des situations désagréables. Particulièrement lors de séjours que j’ai pourtant attendus avec impatience. Je ne regrette pas de m’être lancée dans ces projets, j’aurais regretté d’être passée à côté de ces expériences sans savoir ce qui aurait pu en résulter. Désormais, je prends soin d’écouter mes envies, je laisse de la place à l’improvisation et aux changements de dernière minute.
Article rédigé par Anaïs Carreras
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