S’il est un pays emblématique de l’Amérique australe, un pays autrefois doré entre briques rouges et sel, c’est la Bolivie. En effet, les habitants au sourire contagieux, un climat rude sous les envols de flamants roses et Uyuni en font LA destination. Je vous amène dans un pays riche de sa culture qui renferme le cœur d’un désert mystérieux : la Bolivie.
La Bolivie jouxte le lac Titicaca. À soixante-dix kilomètres de La Paz, il est le lac navigable le plus haut du monde. Huit mille trois cents kilomètres², il n’est pas difficile d’imaginer qu’il fut autrefois une immense mer. Aussi, assiégé par les neiges qui semblent nous surveiller, il se dit qu’y vivent des sirènes au chant mortel, entre le bleu sacré et le mystère des flots.
C’est là que commence notre excursion.
La Paz
En premier lieu, La Paz. En effet, hétérogène et pluriculturelle, les habitants y portent fièrement les couleurs de vêtements traditionnels. La terre et les tuiles rouges ornent la ville, vestiges de richesses d’autrefois. Par ailleurs, La Paz est le point de départ d’un grand nombre d’expéditions, l’entrée de Potosi et les mines d’argent qui ont rendu le pays tristement célèbre. Vous rencontrerez donc là-bas des guides, heureux de vous faire découvrir leur terre pour une somme plus que raisonnable. Partez à la rencontre de l’un des plus beaux déserts du monde : Uyuni.
Je voyage silencieux dans un monde sans bruit, dont je garde en moi les couleurs depuis ces jours de ma jeunesse.
Adrien Goetz
Tinawanaku
La Bolivie est un pays qui se décline sous différentes couleurs, comme une ethnie aux mille visages. Ici, l’aridité semble avoir frappé trop vite une région autrefois couverte de pâturages. En outre, on dit que la mer, lassée des Hommes, recracha les montagnes avant de se retirer. Bordé par les sommets andins, le désert fait naître des formes rocheuses qui ravissent l’imaginaire, des visages et objets que la lave et le vent ont mis vingt millions d’années à façonner.
C’est à Tinawanaku que commence notre aventure. En effet, la cité pré-inca et ses temples caractéristiques portent d’étranges similitudes avec ceux de Salomon, à Jérusalem. Le cartographe anglais James Allen estimait d’ailleurs que le royaume de Tinawanaku aurait appartenu à la civilisation la plus ancienne du monde : Atlantide. S’il fut déserté depuis, il y reste cependant ancrée la majestueuse ‘Puerta del Sol’ qui à chaque 21 juin se transforme en portail sur l’autre monde.
Le désert est parfois hostile, mais la pauvreté des terres fait naître une grande richesse d’âme. Aussi, s’il n’est pas rare d’être pris dans une rivière inexistante quelques minutes avant l’orage, vous serez toujours secouru par les habitants d’un village voisin.
Potosi
À Potosi, on parle Quechua. L’Espagnol, c’est pour les touristes ! On raconte ici que les Incas avaient découvert l’argent de ces terres, mais lorsqu’ils tentèrent de l’exploiter, le volcan éclata de fureur et l’empereur décida que le métal resterait enfoui, jusqu’à ce que ceux d’après le trouvent.
Et, en somme, ils trouvèrent.
En voyant la ville aujourd’hui, il est difficile d’imaginer sa grandeur du XVI siècle. La ville la plus riche du monde sous la période coloniale, plus grande que Madrid ou Londres. En autre, la monnaie y était si réputée qu’elle inspira Cervantes dans le célèbre Don Quixote : « cela vaut bien un Potosi ! ». On dit qu’avec l’argent des mines, on aurait pu construire un pont entre Potosi et l’Espagne.
Tout d’abord, on sacrifie le lama pour bénir les sept niveaux de roches qui creusent les entrailles de la terre, ensuite, on descend. Les touristes visitent, les travailleurs restent.
Los flamencos reserva
Après dix-sept heures de voyage, les thermes fument autour du volcan Licancabour. Son sommet enneigé baigne dans le lac rose duquel les flamants s’envolent. Arrêtez-vous un moment, faites une pause pour contempler la poésie de la nature, le calme dans lequel raisonne le silence.
Vous pourrez ensuite faire escale dans un village de sel, afin d’y déguster des Saltenas. En effet, ces empanadas farcis sont un délice pour les papilles (je n’ai jamais su les distinguer des empanadas péruviens… ne leur dites jamais que j’ai dit ça !).
Uyuni
Si elle est grande de dix mille kilomètres², cette croûte de sel géante est également une immense source de richesses. En effet, elle représente à elle seule 50% des ressources en lithium de la planète. Uyuni naquit il y a quatorze mille ans, de l’assèchement du lac préhistorique Tauca. Aura-t-il plu ? Le désert se montrera-t-il miroir ou losanges cristallisés ?
Pour un spectacle à couper le souffle, choisissez d’arriver au lever du soleil. Le Salar abrite des îles volcaniques jonchées de cactus, dont la plus connue, Isla Pescado, servira de repère où boire un café en attendant le lever du jour. Soudain, l’atmosphère change, ensuite l’horizon se tend. Sur le sol mouillé, on ne distingue ni ciel ni terre, rouge et violet se mêlent dans un ballet à couper le souffle. Le temps s’arrête, et le silence devient lumière.
Si le climat et les kilomètres défilent, c’est chargé de sourires et de paysages irréels que vous quitterez ces terres. Un décor où le ciel danse au-dessus d’Uyuni. De là, vous pourrez prendre la route pour Tupiza, poursuivre le voyage, qui sait, non loin de la frontière argentine. Là-bas, il y a Ushuaia. Là-bas, il y a le bout du monde.
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Bon voyage!
Article rédigé par Lauriane Gelé
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