Pour cet article, voici mon plus gros coup de coeur au Laos : le centre de conservation des éléphants qui est situé à Sayaboury au Laos et qui agit pour préserver et protéger l’éléphant d’Asie, une espèce en voie de disparition. Nous y sommes allés pendant 3 jours et nous avons dormi sur le site. Il est important de faire une réservation pour pouvoir y aller.

Pour débuter, voici quelques informations sur ce centre :

Il a été créé en 2011 par une équipe d’experts. Son programme s’articule autour du bien-être de l’animal, de la reproduction, des soins vétérinaires et de la scolarisation des mahouts.

Ce centre accueille uniquement les éléphants qui travaillaient dans l’industrie forestière ou dans le tourisme de masse. Leur troupeau compte aujourd’hui environ 30 grands éléphants. Ils peuvent profiter de 530 hectares de forêt protégée et cette vaste zone est essentielle à la qualité de vie des éléphants qui consomment plus de 200 kg de nourriture par jour.

Il est important de savoir que ce centre est financé presque exclusivement par des dons privés et grâce à des visites payées du site. Lorsque nous arrivons au centre, nous nous sentons comme chez nous et le bien-être des éléphants reste leur priorité. Il y a plusieurs types de visite que vous pouvez faire en allant au centre;

  1. Découverte (2 jours et une nuit)
  2. Exploration (3 jours et 2 nuits)
  3. Eco volontariat (7 jours et 6 nuits)

Il faut comprendre qu’au Laos les éléphants qui sont domestiqués traditionnellement ont été utilisés dans l’exploitation forestière et ils ont travaillé jusqu’à l’épuisement. Donc, ces éléphants ne se reproduisent pas, leur durée de vie, leur taux de natalité et leur qualité de vie sont bien en dessous des normes acceptables. Travailler dans l’industrie forestière est un métier dangereux pour un éléphant, beaucoup souffrent de blessures telles que des jambes cassées; des abcès; blessures au pied et même la mort. L’épuisement physique et la malnutrition sont également des sujets de grande préoccupation.

Les éléphants du centre sont ici pour se reposer, attendant d’accoucher ou de se remettre d’une vie épuisante dans l’exploitation forestière ou dans le tourisme de masse. Ne vous attendez pas à voir des forfaits chevauchant nos éléphants toute la journée!

  • Le bien-être des éléphants est au cœur du projet.
  • Le personnel professionnel (vétérinaire, assistant vétérinaire et biologiste) s’occupe du programme de l’hôpital, de la garderie et du ré-élevage et partagera volontiers ses connaissances avec vous.
  • Les installations sont écologiques en utilisant l’énergie solaire et l’eau du lac qu’ils filtrent.
  • Dans l’ensemble, le centre est un lieu d’apprentissage.
  • Le centre de conservation des éléphants héberge le premier hôpital du Laos consacré aux éléphants blessés lors de travaux forestiers ou affectés par des maladies. Ils sont confiés à une équipe internationale de vétérinaires.

Leurs missions :

  • Sortir les éléphants de l’industrie forestière et leur offrir un havre de paix pour se reposer, se nourrir et se reproduire.
  • Encourager la natalité des éléphants qui vise à augmenter le nombre de naissances d’éléphants au Laos.
  • Assurer le bien-être des éléphants en leur fournissant un environnement naturel approprié et des soins de qualité.

Maintenant parlons de notre expérience. Nous voici à Sayaboury au Laos, sur les rives du superbe lac Nam Tien. Notre arrivée se fait par bateau car le centre est en plein milieu d’une jungle où la seule façon de se rendre est par bateau.

Notre première journée nous permet de nous familiariser avec les éléphants et les lieux, de relaxer, de visiter l’hôpital vétérinaire et de discuter avec les mahouts. Un mahout est une personne qui s’occupe de son éléphant en le nourrissant, en le surveillant, en le laissant en liberté la nuit dans la jungle, en lui faisant prendre son bain à tous les jours. L’éléphant et le mahout sont 24 heures par jour ensemble.  Une très belle job!

Nous hébergeons dans une petite cabane près de l’eau et nous n’avons pas l’électricité, juste les merveilleux couchers du soleil.

 

La deuxième journée nous permet d’aller chercher les éléphants dans la jungle pour leur bain. Nous allons aussi voir les vétérinaires qui soignent à chaque jour un éléphant et ils prennent le temps de nous expliquer pourquoi cet éléphant se retrouve dans le centre. Quelle était sa vie avant…

Ma journée préférée fut la troisième. Le centre offre un enrichissement cognitif aux éléphants  sous forme de nourriture cachée, de jouets, d’un bain de boue, etc… pour leur donner une stimulation mentale et éviter l’ennui ou un comportement stéréotypé. J’ai adoré pendant 2 heures cacher la nourriture et ensuite regarder le spectacle où les éléphants doivent par eux-mêmes retrouver la nourriture comme s’ils se trouvaient dans la nature sans mahout.

C’est tellement drôle de voir les éléphants qui cherchent la nourriture. Quelques fois, nous étions confiants qu’ils ne trouveraient pas nos cachettes… Ils sont très INTELLIGENTS!

Cet éléphant a découvert que nous avions caché dans 2 pneus des bananes. Nous avions même attaché les 2 pneus avec 2 cordes bien tendues. Il a réussi quand même à y retirer les bananes pour les manger.

Voici un petit fait important à savoir: le centre veut augmenter le nombre de naissances pour assurer un avenir meilleur à cette espèce en voie de disparition. Avec seulement 2 naissances pour 10 décès par an, la population d’éléphants laotiens pourrait disparaître d’ici 30 à 40 ans.

Si vous avez la chance d’aller au Laos, ne manquez pas cette expérience unique. J’y retournerai un jour, c’est certain! À bientôt.

Article rédigé par Sonia Girouard

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