Chaque année, on déverse dans les océans 8 millions de tonnes de déchets, 800 milliards en kg ou 1,763,680,000,000 de lbs de déchets. Un sac de déchet moyen pèse environ 15 lbs, ça revient donc à 117 milliards de sacs de poubelle dans nos océans. La Chine étant le pays le plus polluant, suivi de très près par l’Indonésie avec 1,29 million de tonnes de déchets. 

Mais pourquoi ? 

Comment peut-on arriver à d’aussi grandes quantités. Nous sommes un peu moins de 8 milliards d’êtres humains sur la Terre. C’est comme si chacun d’entre nous jetait 15 sacs de poubelle tous les ans directement dans l’eau. C’est n’est pas tout à fait vrai. On ne fait concrètement pas ça. L’image est assez déstabilisante. Je me vois très mal prendre mon sac d’ordures et aller le lancer dans le Saint-Laurent. Je recycle, je composte. J’ai une brosse à dents en bambou, des lunettes soleil en bois, toujours armée de mes sacs réutilisables. Je ne bois pas de produits embouteillés de plastique. Je n’utilise pas de contenant ou de produits à emballage uniques. Je fais attention, du mieux que je peux, un geste à la fois, pour aider notre planète.

Bali est certainement l’un des incontournables du moment et avec raison. On ne l’appelle pas l’ile des Dieux pour rien. C’est un endroit incroyablement magnifique.

L’Indonésie fait partie de la catégorie des pays en développement. Il faut expliquer ici qu’il y a 3 grandes catégories de pays. Les pays développés, nous. Les pays en développement et les pays du tiers monde, maintenant appelés pays sous-développés. Les pays en développement sont considérés comme des nouveaux pays industrialisés. Ils ont donc accès à un système de consommation. Simplement dit, sans tomber dans des explications assez complexes, dans les pays en développement, il y a ceux qui peuvent consommer et ceux qui ne peuvent pas. C’est-à-dire que des systèmes sont mis en place pour accommoder une certaine partie de la population, celle qui possède des moyens financiers. Par exemple, l’Indonésie possède un système de gestion de déchets et de recyclage. Du moins sur l’île de Java, une seule compagnie dessert l’île de Bali. Il est par contre coûteux de faire la collecte de déchets à domicile. Or, ceux qui sont limités financièrement ne peuvent se permettre une collecte. Ils se voient donc brûler leurs déchets. Vous ne verrez certainement pas de bac de recyclage dans vos hébergements non plus. Il est aussi moins dispendieux d’acheter des produits en petite quantité et emballés individuellement. Le plastique étant, encore aujourd’hui, la ressource la moins coûteuse. L’eau potable n’est pas disponible, ni les systèmes de filtration d’eau. 

Qu’est-ce que tout ça à avoir avec le voyage? Et bien nous sommes partie prenante de tous ces développements. Tantôt positivement, tantôt négativement. Je ne vous cacherai pas que le tourisme est probablement l’une des meilleures composantes économiques d’un pays comme l’Indonésie et, ce, surtout à Bali avec ses 6 millions de touristes par année. Celle-ci à un prix. Le tourisme de masse entraîne une surconsommation des ressources naturelles en plus d’une gestion des déchets supplémentaires. De par le manque de gestion de déchets, si vous consommez une bouteille d’eau de plastique, vous pourriez simplement la jeter à la mer, c’est là qu’elle finira.

Au cours des années, je me suis vue explorer notre monde. Devant moi, les plus beaux paysages, à mes côtés, des montagnes de déchets. Des sandales, des verres de plastique, des bouteilles de plastique, des pailles. Je ne saurais vous nommer le sentiment qui m’habite à chaque fois. Comment rester insensible? C’est comme si j’avais apporté mes 15 sacs de poubelle avec moi. 

Je me suis donc demandé quoi faire. Comment continuer à réduire mon empreinte écologique et, ce, tout en voyageant? Il va sans dire que de simplement prendre l’avion pollue énormément, les déplacements à l’intérieur d’un pays, avoir droit à de l’eau potable. 

On fait comment? On fait comme ici, mais encore plus rigoureusement. On apporte sa brosse à dents en bambou. On utilise des produits naturels, biodégradables. On apporte un sac réutilisable, une bouteille d’eau réutilisable. Il est plus facile que l’on pense de pouvoir remplir sa bouteille d’eau, parfois même dans les magasins. J’apporte aussi un petit contenant, si jamais j’avais à rapporter ma nourriture. Si on a à jeter un produit qui pourrait être recyclé, on le met dans notre sac et on le recycle à la maison. On fait des activités plus vertes, du vélo, de la marche. Du covoiturage, des transports en commun. Je crois que je suis sur tous les groupes Facebook des pays que j’ai visités. Il est plus facile de demander conseil, de partager un taxi vers l’aéroport. Pour ce qui est de l’avion, je vous avouerais que de limiter nos déplacements est probablement la solution. Autrement, plus un avion est lourd, plus il dépense en CO2, alors voyager léger peut faire partie de la réponse. Vous pouvez aussi demander à faire remplir votre bouteille au lieu d’utiliser des verres de plastique. Apportez vos ustensiles que vous pourrez laver au lieu de prendre ceux emballés et en plastique fournis sur l’avion. 

Ce ne sont que des idées, je comprends qu’il peut être difficile de penser à tout ça en plus de tout ce que nous avons déjà à penser lorsque l’on voyage. Ça devient un peu plus automatique avec le temps et l’importance de ces gestes devient primordiale, parce que chaque geste compte! C’est aussi pourquoi ma partenaire et moi avons créé Green Me Away, des séjours d’intégration éco-responsables et des conseils pour construire des itinéraires plus verts. Nous avons eu envie de partager nos connaissances et de prendre directement action, avec des voyageurs, pour aider notre planète. 

Il faut apprendre à voyager autrement si nous voulons continuer à voyager.

C’est ensemble que nous pourrons aller ailleurs, vers un monde plus vert, vert ailleurs.

Article rédigé par Gabrielle Sangollo.

À lire également sur Nomade Magazine :