Le voyage est une aventure humaine qui nous faire vivre, vibrer, nous sentir libre et bien plus encore. Apprivoiser le monde pour mieux le comprendre est, semble-t-il, le plus beau des prétextes pour s’envoler vers d’autres horizons. Mais ce désir d’évasion serait-il devenu un plaisir égoïste à l’heure où la terre crie au cataclysme ? Aujourd’hui, plus que jamais, ne faudrait-il pas remettre en cause le simple fait de voyager en avion, à une ère où le réchauffement climatique tend à menacer les écosystèmes mais aussi nos existences ? Existe-il des solutions durables ? Quelles sont-elles ? De multiples questionnements surgissent à une heure où le temps presse, plus que jamais.

Le dilemme protection de l’environnement/voyage

Aujourd’hui, tous les voyageurs de ce monde ont très largement recours aux transports aériens pour s’envoler vers de lointaines contrées. Même si ce mode de transport ne représente que 3% des émissions totales de gaz à effet de serre pour une année, il convient de se poser des questions sur les taux de CO2 alarmants émis juste en prenant un vol. À titre d’exemple, un aller-retour New York/Paris génère une tonne de gaz carbonique. Cela représente un quota moyen annuel d’émissions de gaz carbonique par personne. Ce chiffre est également considéré comme une limite à ne pas dépasser pour éviter d’aggraver le réchauffement climatique.

L’état des lieux de la planète est déjà alarmant. Si beaucoup de gouvernements prennent cela à la légère, les analyses du GIEC (Groupe d’expert intergouvernemental pour le climat) quant à elles sont unanimes. Le réchauffement climatique constitue une menace pour la biodiversité. Certaines espèces sont désormais en voie d’extinction. Il en résulte alors de nombreux impacts sur la chaîne alimentaire. Il est en même à se demander si, à terme, les Sapiens seront voués à disparaître plus vite que prévu ?

Aux vues de ces tristes conclusions, alarmistes sans doute, une prise de conscience du problème est impérative. Aujourd’hui, nous sommes plus concernés que jamais. L’impact environnemental du voyage est loin d’être anodin et chaque nomade que nous sommes doit être en mesure de comprendre que chacun de nos actes a un impact. C’est un devoir. Nier ouvertement une telle réalité est dénué de sens. D’un point de vue pratique, calculons combien de vols nous prenons par année. Les résultats ne sont pas sans conséquences et nous font ouvrir les yeux sur le pire des dilemmes : Dois-je cesser de voyager pour le bien de ma planète ?

Des solutions durables ?

Le premier pas à faire c’est déjà être conscient du problème. Il faut faire appel au sens des responsabilités de chacune et chacun. C’est la voie pour devenir des voyageurs actifs, lucides et responsables. Après la conscientisation, faut-il se mettre dans la tête de ne plus prendre l’avion ? C’est certain que cette solution à préconiser semble la plus logique. Mais c’est beaucoup plus simple à dire qu’à faire soyez-en sûrs ! Alors quelles sont les alternatives ? Il en existe beaucoup. Et savez-vous quoi ? Elles peuvent ouvrir la voie vers la poursuite de nos rêves d’évasion à une condition. Devenir un proactif de l’environnement grâce à des petits gestes qui peuvent faire toute la différence.

En premier lieu, il faut réduire nos trajets en avion dès que possible. En deuxième lieu, il faut compenser. Comment ? En ayant recours à ce qui est appelé la compensation carbone. Il s’agit de la mise en œuvre de technologies alternatives visant à annuler les émissions de carbone émises par nos trajets en avion. La plantation d’arbres en est une, par exemple. Une seconde option consiste à acheter des crédits carbone. De quoi s’agit-il ? Un crédit correspond à l’émission d’une tonne de dioxyde de carbone. Acheter des crédits carbone permet de financer des projets écologiques et humanitaires à la hauteur de nos émissions. À terme, nos dons nous font prendre part à la construction d’une école, la plantation d’une forêt et bien d’autres projets. La réalisation de ceux-ci compense nos émissions pour tenter de parvenir à la carboneutralité.

Voici quelques exemples d’organismes permettant de participer à des projets de compensation d’émissions de gaz à effet de serre.

En conclusion, le voyage et la protection de l’environnement sont deux choses qui sont indissociables. Un voyageur averti doit avoir conscience que ses échappées belles ne sont pas neutres en carbone et polluent la planète. Notre soif de découverte a des conséquences environnementales qu’il n’est plus possible de passer sous silence. Voyageur, nomade, citoyen du monde, vous avez désormais les cartes en main pour passer à l’action.

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