Ma dernière expérience voyage a été l’une des plus enrichissantes jusqu’à présent. J’ai appris à mieux me connaître au cours des dernières semaines, appris à me faire confiance et à foncer sans regarder derrière. Partir quelques mois, c’est devoir suivre son propre plan de match et se laisser guider par ses désirs non-conformistes. Arrivée au moment du retour, il y a une rupture, une cassure et un bilan à faire.

Mes conclusions au retour de 3 mois de voyage. Je vous partage quelques réflexions suite à la rétrospective de mon aventure.

Faire ce que l’on doit faire, ou ce que l’on a envie de faire?

Pas facile aujourd’hui de trouver sa place et de comprendre ses aspirations profondes. Vivre une vie de sédentaire et tenir farouchement à sa liberté sont deux choses qui peuvent rapidement nous devenir en conflit. On se demande tous si l’on fait les bons choix, cherchons à tout prix à éviter les erreurs. Mais si l’erreur n’existait pas? Au moment où l’on prend conscience que, dans la vie, il n’y a que des bons choix, un nouveau monde s’ouvre devant nous. Un univers vaste, un monde à découvrir et une liberté déconcertante. Avoir l’envie de voyager n’est pas une maladie. Ce n’est pas un désir égoïste, ça ne fait pas de nous des humains égocentriques, au contraire. Il faut faire des choix, prendre des décisions et créer ses propres opportunités. Faire ce que l’on doit faire pour réaliser ce qu l’on a envie de faire serait plus juste.

« Plus on essaie de rentrer dans le moule, plus on ressemble à une tarte. »

Bon, l’expression peut paraître un peu forte, mais l’idée est là. C’est épuisant de se demander si l’on est normal, épuisant de sans cesse comparer sa vie avec celle des autres. La routine, ce n’est pas pour tout le monde, point final. On peut rapidement se sentir déphasé au retour d’un voyage lorsque cette dernière s’installe. Il faut arrêter de sans cesse vouloir se standardiser simplement pour éteindre ce sentiment de dissemblance. Être en harmonie avec nous-même est à la base du bien-être. En voyage, nos points de repères et nos certitudes sont remis en question, la  »normalité » devient un concept très abstrait, je dirais même désuet. Ce kaléidoscope d’aventures hors du commun nous permet de pouvoir étudier nos vies sous un autre angle, d’apprécier nos différences, reconnaître notre identité et apprécier les incertitudes. Par contre, ne vous faites pas prendre au piège. Il ne faut pas que se contenter d’être heureux ailleurs, il faut d’abord être heureux ici, chez soi, pour pouvoir apprécier pleinement le bonheur à l’étranger et, bien entendu, le retour.

Voyager devrait toujours être une passion, pas une nécessité.

Rien ne sert de s’exiler à l’autre bout du monde pour éprouver un état de sérénité. Le bonheur est un sentiment qui se trouve sur tous les continents et qui a un visa international. Le voyage m’a appris que des nouvelles rencontres, c’est possible d’en faire partout. On peut découvrir des endroits inusités et faire de nouvelles activités juste ici, chaque jour. Des souvenirs mémorables, c’est possible d’en bâtir 24/7. J’en conviens, c’est un concept qui semble assez évident mais qui, pour ma part, n’est pas toujours facile à appliquer. Il faut rapporter son attitude de voyageur à la maison, rester fidèle à soi-même et toujours spontané. Être passionné de voyage, c’est être passionné par la vie au sens large, ne l’oubliez pas.

Ceci étant dit : comment vivre son retour de voyage?

Je vais être honnête, il n’y a pas de solution magique afin de bien vivre son retour à la maison. Pour certains, ça semble plus facile que pour d’autres, j’ignore pourquoi. C’est sûr qu’à quelque part il y a un deuil à faire. Que ce soit le deuil de l’odeur saline de la mer ou de ce sentiment de liberté jouissive que le voyage nous apporte, il y aura un moment d’adaptation au retour. La routine reprend tranquillement vie, le 8 à 4 reprend sa place. Le mieux c’est de se servir de cette période transitoire pour faire un bilan, une rétrospective. C’est ce que j’ai fait et… ça m’a fait du bien!

En résumé…

Avoir envie de voyager ne veut pas dire que vous êtes centrés sur vous-même. Ne laissez pas les autres implanter cette idée dans votre esprit.

Vous n’êtes pas obligé de vous conformer à un standard. Restez authentique et fier de l’humain que vous êtes.

Soyez heureux en tout temps et partout. Il n’y a pas de  »bon » moment pour profiter de la vie ni d’endroit exclusif au bonheur.

Restez curieux et à l’écoute du voyageur en vous-même si vous n’êtes pas à l’étranger. Recherchez l’inconnu même en terrain connu.

Article rédigé par Nuange Poulin

À lire également sur Nomade Magazine :