Passionnée de voyage, de lecture et d’écriture, je suis abonnée à de nombreux magazines/pages/blogues de voyage. Plus particulièrement depuis que j’ai commencé à voyager, je suis encore plus assidûment les articles pouvant me donner les bons conseils, les trucs et astuces, mais également cela me permet de lire les retours d’expérience des autres backpackers comme nous.

Mais aujourd’hui j’ai envie de dire STOP à une sorte d’article qui ressort tout le temps, sous toutes ses formes, jusqu’à ne plus pouvoir lire autre chose que ce sentiment-là. Le fameux article : « Je suis parti(e) pour me trouver », très ami avec « J’ai fui pour être en accord avec moi-même », petit frère de « Le voyage, une thérapie ». Pas que je ne crois pas en tout ce que le voyage peut nous apporter intérieurement, mais je veux juste mettre en garde contre la généralisation. Pour bon nombre de ma famille ou de mes amis, je suis partie pour fuir, je suis partie pour me reconstruire, parce que je ne sais pas qui je suis, j’en passe et des meilleures !

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Alors mettons les choses au clair !
Je ne fuis rien, je ne me cache de rien et je suis très bien dans mes baskets !

Maintenant, considérez une autre raison de voyager… par exemple pour… voyager ! Tout simplement ! Pourquoi notre entourage et une bonne partie de la population ne veut pas croire qu’une pas si petite partie des jeunes (ou pas) voyageurs que nous sommes partons découvrir le monde simplement pour le découvrir ! En effet nous partons plus « facilement » quand nous sommes à un tournant de notre vie, fin d’études, fin de contrat. Quand nous sommes à une période de notre vie où nous n’avons plus d’engagement nulle part, il est toujours plus facile de prendre la décision de partir. L’amalgame vient probablement de là, cela ne veut pas dire pour autant que nous partons car nous sommes malheureux dans notre vie. Notre génération est matraquée à longueur de journée par des photos montrant la beauté du monde, comment nous reprocher de vouloir aller « voir en vrai » ces merveilles ? D’autant plus qu’il est bien plus facile aujourd’hui de le faire.

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Personnellement, j’ai pris mon sac à dos pour aller découvrir comment les gens vivaient ailleurs, comment ils interagissaient, quelle était leur philosophie. Je l’ai aussi pris pour découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles couleurs, de nouvelles senteurs, bref je suis partie pour faire des découvertes ! Je veux pouvoir me faire ma propre opinion sur tout ce qui m’entoure. Entendre « les gens là-bas sont comme ci, les paysages ressemblent à ça… » m’intéresse que très peu, voire pas du tout. Je veux pouvoir m’en faire ma propre opinion. Cette volonté d’apprendre, de développer ma culture personnelle n’a rien à voir avec une quelconque thérapie. On peut vouloir faire les choses pour les faire tout simplement sans qu’elles aient une portée égoïste. Comme je l’ai dit plus haut, il est d’autant plus facile aujourd’hui de partir explorer les pays autour de nous. Nous mangeons, nous habillons, écoutons la musique du monde entier en ne bougeant pas de chez nous, quelle tristesse ! Nous avons tout à portée de main, il est bien trop tentant de ne pas aller directement sur place voir ce qui s’y passe ! Nous sommes une génération citoyenne du monde, il est à mon goût trop dommage de ne pas s’intéresser à là où nous vivons ! Si, en plus, cela peut nous faire prendre conscience de l’importance de préserver ce qui est « notre maison »… le voyage prend bien là tout son sens !

Je pense qu’il est très important de parfois arrêter de se regarder le nombril, lever la tête, ouvrir ses yeux et regarder ce qu’il y a devant nous, regarder la beauté du monde qui nous entoure, car OUI vous savez quoi ? Notre planète est belle !

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Article rédigé par Marine Freuchet

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