Il est évident que je ne suis pas la seule à avoir déjà dit «Le temps passe trop vite!».

On a tous déjà pensé «Je devrais faire ça un jour» ou encore «J’aurais aimé avoir le temps de faire telle chose», puis des semaines, des mois, voire des années plus tard, on réalise qu’on ne l’a toujours pas fait. Quand on s’arrête et qu’on y réfléchit, on se dit finalement qu’il faut savoir prendre ce temps, car personne ne le fera à notre place. Mais comme nous a dit ma belle-mère lorsque mon copain et moi on lui a parlé de notre projet: un moment donné, il faut arrêter de le dire et il faut le faire !

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Dans le train-train quotidien du «métro, boulot, dodo, amis le week-end, un voyage de temps en temps» et dans le portrait de ce qui est considéré comme normal par la société en général, je n’ai pas su prendre le temps nécessaire pour réfléchir sur le vrai but de ma vie; sur ce qui allait me rendre profondément heureuse. Attention! Je n’étais pas malheureuse. J’avais un bel appart dans un quartier que j’adore, deux chats (qui me manquent beaucoup), un amoureux et des amis en or, un emploi du lundi au vendredi, de 8h à 17h, et dans lequel j’avais des perspectives de carrière à long terme (mais qui, je dois l’avouer, ne me passionnait pas), je cuisinais de bons repas tous les soirs et parfois j’allais au resto, je faisais quelques fois des exercices de développement personnel, j’allais courir de temps en temps, j’allais voir des concerts aussi souvent que mon budget me le permettait, je passais du bon temps avec mes amis la fin de semaine, etc. Ma vie ressemblait sûrement à la plupart des vôtres et ça me convenait plutôt bien. J’avais un pas pire équilibre entre ce que l’on doit faire (comme travailler pour payer les comptes) et ce que l’on peut faire (comme n’importe quoi qui nous fait vraiment plaisir), mais il me manquait quelque chose. Éternelle insatisfaite? Je préfère penser qu’en tant qu’être humain on a le pouvoir de sans cesse croître et se dépasser. Lorsque l’on atteint un plateau, à nous de bâtir ce qu’il faut pour monter plus haut. Pour atteindre le prochain plateau, j’avais besoin de prendre le temps de réfléchir et j’ai donc fait le choix de mettre ma vie sur pause.

J’ai quitté mon emploi, mon copain et moi on n’a pas renouvelé notre bail, les meubles sont dans un entrepôt, nos chats sont chez des membres de notre famille, puis on est maintenant très loin de chez nous et du quotidien confortable que l’on connaissait. On s’est acheté un aller-simple pour la Nouvelle-Calédonie ; on s’est acheté un aller-simple vers une expérience qui devrait m’aider à atteindre le prochain plateau. En plus, ça faisait plus de deux ans que l’on parlait de «partir longtemps». Vous comprenez maintenant pourquoi ma belle-mère nous a dit ça! 😉

La pause n’est qu’une métaphore, parce que j’ai pourtant l’impression que ma vie continue d’avancer à très bon rythme et, surtout, dans la bonne direction.

Bien que ce choix me fasse parfois très peur, j’ai le sentiment que cette pause est la meilleure décision que l’on pouvait prendre afin de nous recentrer et d’être capables de répondre à la fameuse question «C’est quoi mon but dans la vie?». Ça fait bientôt deux semaines qu’on est ici, puis on compte y rester plusieurs mois. J’espère revenir de cette petite île perdue en plein Pacifique en sachant exactement ce que je dois faire pour mener la vie qui me rendra plus qu’heureuse ; celle qui me rendra épanouie sur le long terme. Rassurez-vous! Tandis que je suis ici, je ne passerai pas tout mon temps à réfléchir. Je vais aussi en profiter pour découvrir, rencontrer, manger, sentir, toucher, regarder et vivre, tout simplement.

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PS: Tout en écrivant les pensées qui allaient devenir le texte que je vous partage, j’ai commencé la lecture du Why Café et ça ne pouvait pas mieux tomber. Si vous êtes aussi à la recherche de votre raison d’être, je ne peux que vous recommander ce livre.

Article rédigé par Jessika Lessard-Voisard

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