Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe, le Woofing, autrement connu sous les appellations de HelpX et WorkAway, consiste à travailler quelques heures par jour en échange de logement et nourriture. Un échange profitant autant au voyageur qu’à son hôte, le tout dans une ambiance décontractée et la bonne humeur. La plupart du temps, les tâches qui sont demandées sont simples; jardinage, ménage, rangement, cuisine… Et pour les plus intéressés, il y aura toujours la possibilité de s’investir davantage. Économique et garantissant une immersion totale dans le mode de vie des locaux, le Woofing a beaucoup de succès auprès des nomades.
Si vous n’êtes pas encore convaincu, voici quelques bonnes raisons qui devraient vous aider à franchir le pas.
L’aspect financier
Le budget est la contrainte numéro un pour bon nombre de voyageurs. Il dicte le quotidien et les activités envisageables ou non ainsi que la qualité de vie. Tous les moyens sont bons pour l’alléger. Donner un petit peu de son temps pour profiter d’un logement et d’une place à table gratuitement est un compromis tout à fait honnête. Cela permet de passer quelques jours dans une région pour la découvrir à moindre coût.
Le confort
Au lieu de dormir dans une auberge de jeunesse miteuse, entassés à 18 dans une chambre de 12m2 sans fenêtres, pourquoi ne pas dormir confortablement dans un lit King Size sans débourser un seul dollar ?
Dans la grande majorité des Woofing, vous disposerez de votre propre chambre, avec un bon matelas bien confortable. Vous aurez aussi accès à la salle de bain et à tous les équipements de la propriété. Quand on voyage en van, ce petit extra de confort n’est pas à prendre à la légère. On peut presque considérer cela comme du luxe. Si vous restez longtemps dans un pays, le Woofing est parfait pour passer l’hiver au chaud sans se ruiner.
L’échange avec les locaux
Voyager, ce n’est pas que profiter des paysages magnifiques de l’autre bout de la planète et poster les photos sur Instagram. Du moins, pas pour tout le monde. Échanger avec les habitants d’un pays est à mon sens primordial pour bien m’intégrer dans la culture locale. Les hôtes racontent souvent l’histoire de leur pays ou région avec les voyageurs qu’ils accueillent. Ils montrent sur une carte ou en vrai les lieux insolites du coin que peu de touristes ont la chance de découvrir.
C’est aussi l’occasion pour vous d’en dire plus sur votre pays, de partager vos recettes de cuisine favorites et pourquoi ne pas créer des liens d’amitié à long terme?
Apprendre de nouvelles compétences
Beaucoup des Woofing ont lieu en milieu rural. D’ailleurs, le site officiel Woofing ne représente que des propriétés répondant aux critères de la culture bio ou de la permaculture. Mais d’une manière générale, vous serez souvent sur une ferme ou chez des gens qui pratiquent un mode de vie tendant vers l’autosuffisance. Ces personnes ont à cœur de produire une partie ou la totalité de leur nourriture dans le respect de l’environnement. Ce qui n’est pas très courant et permet d’en apprendre davantage sur ce mode de vie. En passant un peu de temps à regarder les offres de Woofing ou HelpX, on se rend compte de la grande diversité d’expériences disponibles.
Si vous aimez la nature, les animaux et que vous désirez étendre vos compétences en matière d’agriculture biologique, le Woofing est fait pour vous !
Attention aux abus
Il est toujours intéressant de prendre un peu de recul sur sa situation. Dans le Woofing, il n’y a pas de contrat stipulant que les woofers doivent faire un minimum d’heures par semaine. En général, c’est entre 4 et 6 heures de travail par jour. Certains hôtes vous laisseront les week-ends, d’autres exigeront une journée plus longue de travail pour disposer d’un jour de repos… C’est variable et il est important de bien définir ces paramètres à l’avance avec les gens qui vous reçoivent. Il faut trouver un juste milieu équitable qui convient aux deux parties.
D’un point de vue personnel, travailler 5h par jour 6 jours par semaine est la limite équitable. Au-delà, cela mérite un salaire. Cela dépend bien entendu aussi des conditions dans lesquelles on est hébergé et nourri. Dans le but d’avoir accès à une main d’oeuvre gratuite, certains endroit utilisent le Woofing. Une pratique illégale et pas équitable. De ce fait, bien sélectionner le lieu dans lequel vous souhaitez vous investir est important. Une bonne communication en amont permet d’éviter les mauvaises expériences.
Mais il ne faut pas non plus exagérer et, sous prétexte que vous n’êtes pas payé, ne faire que le strict minimum. Ce n’est pas la mentalité « Woofing » et cela ne vous apportera que de mauvaises expériences. Plusieurs hôtes m’ont raconté qu’ils avaient eu affaire à ce genre d’individus et la situation est toujours délicate à gérer.
Donc, un peu de bonne foi et d’huile de coude pour honorer l’accueil souvent très chaleureux des hôtes, et tout se passera au mieux.
Les différentes plateformes
Énoncées en début d’article, les trois plateformes les plus utilisées pour ce type d’échange sont :
Elles coûtent une vingtaine d’euros pour pouvoir s’inscrire et profiter des milliers d’offres disponibles dans le monde entier. Selon les expériences voulues, il faudra vous diriger sur l’une d’entre elles en particulier.
Pour des séjours en fermes bio, c’est WWOOF qui contiendra l’expérience de vos rêves.
Si vous préférez travailler avec des animaux, chez des particuliers au mode de vie autosuffisant sans accréditation ou juste intégrer une famille d’accueil qui a besoin d’un peu d’aide, c’est vers HelpX qu’il faut vous tourner.
Pour tout ce qui concerne des expériences d’écovolontariat, d’humanitaire ou autres missions un peu moins centrées sur l’agriculture, il faudra alors vous inscrire sur WorkAway.
Conclusion sur le Woofing en voyage
Pour résumer, le Woofing en voyage c’est le meilleur moyen de s’immiscer totalement dans le mode de vie local. C’est aussi un moyen de voyager de manière écoresponsable en privilégiant les activités saines au tourisme de masse et aux hôtels de luxe très mauvais pour l’environnement.
Le tout en jouissant d’un certain confort et en allégeant son budget. Vous n’êtes pas encore inscrit ? Qu’attendez-vous ?
Article rédigé par Benjamin Kerthe
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