Que ce soit pour vous intégrer dans la culture de votre prochaine destination, ou pour vous désennuyer pendant votre confinement social (merci coronavirus), apprendre une nouvelle langue est un défi de taille! Je me souvenais vaguement des difficultés rencontrées pour apprendre l’anglais, mais le tout me revient cruellement maintenant que j’ai choisi de m’attaquer à une toute nouvelle langue… 

Étape 1. Le choix de la langue

Pour plusieurs, le choix d’apprendre une nouvelle langue se fait par nécessité. Dans mon cas, ce fut le cas pour apprendre l’anglais puisque j’ai fait une partie de mes études supérieures dans cette langue en plus d’être une des langues les plus parlées dans le monde.

Mon choix de 3e langue s’est par conte fait un peu différemment…

Je me suis retrouvée dans un festival à Breda (Pays Bas): Vieze Anita (hip hop du début des années 2000, à voir si vous passez par là).

J’étais en compagnie d’un groupe de Hollandais (oui oui, tous de grand(e)s blond(e)s), tous très gentils… du moins c’est ce que je m’imaginais: il était 2 pm et on prenait un verre sur la terrasse. Bien qu’au début certains avaient fait un effort pour me parler en anglais, la conversation était rapidement retournée au néerlandais. Et à part lekker, swaffelen et uit buiken, mon vocabulaire était non existant. J’étais donc assise avec mon verre de vin à rêvasser (et un peu m’emmerder pour être honnête). J’ai toujours aimé m’immerger dans une nouvelle culture, mais sans la langue, l’immersion n’est toujours que partielle. 

C’est donc la première fois que j’ai décidé d’apprendre le néerlandais… Pas que ce soit une langue parlée dans plusieurs pays, ou même une langue latine qui serait près du français… Il faut croire que j’aime les défis.

Étape 2. Les bases

J’ai donc essayé Duolingo pour la première fois. C’est gratuit (yé!) et la plateforme propose un apprentissage sous forme de jeu (avec des points et des vies)… mais les débuts sont, comment dire, “ben plate”. Puisque la répétition est la clé, mes premières leçons m’ont profondément ennuyée. En plus, le néerlandais est assez loin du français (un peu plus près de l’anglais, mais pas tant que ça) et je ne voyais vraiment pas de progression. J’ai même essayé de regarder une série en néerlandais (c’est souvent ce que les gens suggèrent pour l’anglais par exemple), mais comme je ne comprenais presque rien, je ne me suis pas attachée aux personnages ou à l’histoire. 

Étape 2a. Abandonner

Le tout a évidemment mené à l’abandon. Je me suis trouvé quelques excuses (c’est une langue trop difficile, je n’ai pas besoin de parler le néerlandais, tous les Hollandais parlent bien anglais, je n’ai pas le temps de m’y mettre vraiment, etc.) et j’ai laissé tomber. La vie a continué et tout s’est bien passé. Je ne comprenais toujours rien aux conversations en néerlandais, mais ça n’affectait pas mon bonheur. 

Étape 2b. Persévérer

Il y a quatre mois, j’en étais encore une fois (comme je suis nomade à temps plein et que mon entourage est souvent majoritairement hollandais) à rêvasser au milieu d’une conversation en néerlandais. Ça m’a rendue un peu triste de ne pas être incluse, de ne pas pouvoir participer. En plus, j’ai soudain eu l’impression que je passais à côté d’une opportunité.

Des amitiés qui valent l'effort d'apprendre une nouvelle langue
Ces amitiés qui motivent mon apprentissage ♥︎

Je m’y suis donc remise, plus sérieusement cette fois. J’ai décidé de dédier 20 minutes par jour à Duolingo, tous les jours. Peut-être que c’est à force d’entendre du néerlandais autour de moi que ça m’a semblé plus facile, ou peut-être que c’est parce que je m’y suis vraiment appliqué, mais j’ai vraiment fait des progrès. Après quelques semaines, je me suis fait prendre au jeu. Dès que j’avais envie d’aller perdre mon temps sur les réseaux sociaux, je “jouais” à Duolingo à la place. Il y a même des jours où je passais plus d’une heure par jour à pratiquer. 

*Note: les étapes 2a et 2b peuvent être répétées de nombreuses fois et à n’importe quelle étape du processus.

Étape 3. Pratiquer, pratiquer, pratiquer

Après trois mois, je me suis même réessayé à écouter des émissions en néerlandais. Au lieu d’une série, cette fois, j’ai opté pour des émissions d’actualité. Ma préférée: Keuringsdienst van Waarde. Ils y parlent du fonctionnement de différentes industries, principalement en alimentation. Je n’ai pas besoin de tout comprendre pour apprécié, ce qui me motive à persévérer. 

Je me suis même mise à avoir de petites conversations avec mon copain et mes amis hollandais. “Conversations” est probablement exagéré, mais on parle de nouveaux mots et de la grammaire impossible à comprendre (pour eux aussi parfois). Ça donne une perspective différente, plus près de la réalité. Et ça motive à devenir meilleur(e).

Je lis même parfois de courts textes dans le journal… C’est fastidieux et lent, mais je me souviens que la lecture a beaucoup aidé mon vocabulaire en anglais. Peut-être que je ne suis pas encore rendue là en néerlandais, mais bon, j’essaie. 

J’en suis maintenant à plus de 120 jours consécutifs avec Duolingo et dans la ligue d’améthyste (je prends mes victoires où je peux). J’ai un peu plus d’expérience avec l’application maintenant et je crois que c’est une excellente façon de créer des bases dans une nouvelle langue (ludique, accessible n’importe où avec internet, même en quarantaine, et bien sûr gratuit). Par contre, il manque parfois de support pour comprendre la grammaire et ça ne donne pas vraiment de vocabulaire pour “la vraie vie”. 

Duolingo en quarantaine à l'Île Maurice, avec une vue sur le Morne
En quarantaine au paradis, je peux quand même pratiquer mon néerlandais… « with a view »

Chaque personne est différente, mais pour moi, il semble qu’une fois un minimum acquis, la combinaison de plusieurs moyens est maintenant nécessaire pour vraiment apprendre à communiquer dans une nouvelle langue. 

Si vous avez besoin d’une meilleure structure pour que votre apprentissage demeure constant, une autre option est d’employer l’aide d’un tuteur en ligne qui vous guidera à travers des leçons, mais qui également vous permettra de pratiquer la discussion. Bien qu’on ne l’a jamais essayé, l’équipe de Nomade Magazine a découvert le site web Preply qui donne accès à plus de 12 000 tuteurs et offre la possibilité de suivre des cours en ligne, selon l’horaire qui vous convient! La plateforme semble très facile à utiliser. Il suffit de trouver le ou la professeur(e) idéal(e) en utilisant l’outil de recherche, céduler les rencontres virtuelles et le tour est joué! C’est une excellente façon d’apprendre, mais surtout de pratiquer avec quelqu’un qui parle couramment cette langue.

Étape 4. L’immersion

Vivre dans une nouvelle langue est probablement l’apogée de l’apprentissage. Je n’en suis pas encore à l’immersion en néerlandais, mais ce fut pour moi la seule façon de vraiment apprendre l’anglais. Je ne sais pas si je deviendrai un jour drôle en néerlandais aussi (à mon avis le summum de vraiment parler une langue), mais je vais continuer de pratiquer! 

Et vous, quelle(s) langue(s) avez-vous apprise(s)? Avez-vous des trucs?

Bien que cet article contienne un lien commandité en partenariat avec Preply, les propos et opinions demeurent les nôtres.

Article par José Denis-Robichaud

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