Le désir de voir ailleurs, de ne pas retourner dans un pays qui a déjà été étampé dans ton passeport ; c’est une maladie du voyageur. Plusieurs voyageurs que je rencontre semblent prendre plaisir à la consommation rapide, à ce ; j’y ai mis les pieds, je l’ai vu une journée, passons à la prochaine destination. Et je me suis surprise à me questionner sur une opportunité de revisiter la Colombie. Comme si ajouter un autre pays à ma liste rendait le voyage plus valable. Revisiter, retourner là où j’avais déjà été étampée. Je l’avais donc peut-être un peu aussi cette préoccupation futile. Puis je me suis raisonnée. Ce voyage serait inestimable puisque j’expérimenterais la Colombie sous un autre jour, sous une autre facette et, surtout, avec des individus exceptionnels qui me font me sentir acceptée telle que je suis.

Tout commença par un sursaut dans la nuit!

C’est en sursaut que je réveille mon ami. L’air siffle pour entrer dans ses poumons et j’éclate de rire de lui avoir fait une telle frousse. Plus que dix minutes avant l’arrivée du taxi en plein milieu de la nuit. Il allait passer tout droit celui-là.

À l’aéroport, on est rejoints par le reste de nos compagnons de voyage. Passés la sécurité, on s’arme de patience et d’un café pour attendre l’avion qui nous mènera vers l’île colombienne. Quelques heures plus tard, c’est la chaleur et l’humidité qui nous accueillent à bras ouverts et nous font ranger les quelques couches chaudes qu’on dont on était revêtus. Mon ami Nico est tout sourire de pouvoir revenir sur son île natal, y ayant vécu une partie de sa jeunesse dorloté par sa grand-mère. C’est d’ailleurs chez elle que nous allons rester pour notre séjour, à Hippocampo Azul, à une distance acceptable de marche du centre et de la plage. De notre chambre décorée de blanc et de tableaux peints par notre hôte, nous pouvons même apercevoir la mer. Pour cette première journée, nous enfilons notre maillot, nous barbouillons nos corps de crème soleil et, en file indienne, déambulons dans la rue, direction le sable chaud.

Ce que tu dois expérimenter à San Andrés

En une journée, nous avons fait le tour de l’île en voiturette de golf ; conduire ce bolide est sans doute sur la liste de plusieurs d’entre vous. Basse vitesse, confort discutable, mais plaisir garanti. Pour ma part, j’ai toujours trouvé que cela avait l’air captivant à conduire. Probablement parce que c’est différent et que ce n’est pas tous les jours qu’on a cette opportunité. C’est le moyen de transport idéal pour faire le tour de l’île, s’arrêter quand bon nous semble et apprécier les paysages. Pourquoi ne pas apporter un haut-parleur portable pour écouter de la musique pendant cette activité ? « Enjoy the ride » les cheveux au vent. Tu peux même t’arrêter sur l’une des plages…

Et passer une journée à te prélasser sur l’une d’elles. Comme c’est une île, ce n’est pas ce qui manque. Les plages de San Andrés valent le détour ; sable blanc et fin, eau cristalline bleue. Elles vous couperont le souffle. À certains endroits, les locaux mentionnent même que la mer a sept teintes de bleu. Je vous mets au défi de tenter de les identifier.

Voyager, c’est découvrir un autre univers, et la plongée sous-marine c’est voyager dans un monde parallèle. Si vous n’avez jamais visité les fonds marins, c’est votre occasion. Pas besoin de votre open water (PADI), vous pouvez tout simplement faire un « fun dive ». Assurez-vous simplement que la compagnie vous prépare adéquatement. Ils vous présentent normalement une petite vidéo et vous devez ensuite pratiquer une petite heure dans une piscine. Informez-vous afin que ces prérequis soient respectés pour qu’ainsi vous profitiez du monde aquatique en toute sécurité. Les sept teintes de bleu et la clarté de l’eau vous feront apprécier ce tout autre univers. Sans oublier que vous pourrez côtoyer les poissons dans leur environnement naturel.

Vous pouvez également profiter d’un tour de bateau pour aller sur la petite île adjacente à San Andrès. Attendez-vous par contre à une plage surpeuplée, des iguanes cachés qui tentent de se réfugier à l’ombre et diverses petites maisonnettes en bois où vous trouverez plusieurs vendeurs et mets à vous mettre sous la dent.

Si certains n’ont pas le pied marin, l’équitation est une autre manière d’explorer l’île. Certains tours vous parleront des plantes sur l’île et vous expliqueront leurs propriétés.

La meilleure manière de voyager est sans contredit par vos papilles gustatives. Et ouf, la nourriture de San Andrés est succulente ! C’est avec des étoiles dans les yeux que mon ami Nico nous a fait découvrir les spécialités de sa terre natale.

Vous devriez sans aucun doute goûter ces mets, ces pains (beaucoup de pains) et ces pâtisseries; pan de bono (pain au fromage), arepas (pain consistant fait avec de la pâte de maïs), bunuelos (beignet rond avec fromage), pan de yuca, empanadas, almojábana, roscon, crab patties, patacones (fait avec du plantain) et pitaya (dragon fruit).

Pour les amateurs de café, je recommande également celui de la Colombie ! Et pourquoi ne pas en rapporter quelques grains (non moulus et le moudre à la maison pour plus de qualité et de fraîcheur) pour profiter encore de votre voyage dans le confort de votre demeure.

À Montréal ; pour découvrir un brin de la Colombie, allez sur St-Denis à la boulangerie Vasconia. Assurez-vous que Nico n’est pas dans le coin, prêt à voler une bouchée de votre assiette.

Pour planifier votre séjour, voici quelques options d’hébergement à San Andrés :

Hôtels et gîtes / Auberges de jeunesse

Article rédigé par Geneviève Turgeon

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