Ah elle est belle la jeunesse ! Non non, aucun sarcasme dans cette phrase, je suis plus que fière de ma génération ! Elle est hétéroclite, voyageuse et ouverte d’esprit. Ça ne rate jamais, à chaque nouvelle destination son lot de rencontres. Alors oui il y a les rencontres avec les locaux avec qui on partage un bout de leur culture, un moment souvent inoubliable. Et puis il y a ceux que l’on rencontre sur la route et, vous ne le savez peut-être pas encore, mais certains deviendront de très bons amis.

Il y a ceux que vous croisez en route et puis que vous décidez de faire un bout de chemin ensemble. Ces rencontres sont fortes… je ne me l’explique pas trop, mais on s’ouvre bien plus vite à un étranger rencontré sur la route. Peut-être parce que l’on sait que ça ne durera que quelques jours, qu’on partage un bout d’aventure ensemble… Avant de se quitter, on s’échange nos Facebook, on promet de venir visiter le pays de chacun et de les accueillir avec plaisir dans le nôtre. En attendant, on continue notre route chacun de son côté et on se délecte de leurs photos de voyage sur les réseaux sociaux.

Et puis il y a les amis nomades sédentaires… nomades dans le monde, toujours à barouder, mais sédentaires dans votre cœur et vos conversations Whatsap. Rencontrés au détour d’une page Internet de recherche de colloc, dans l’annuaire international de votre entreprise ou dans un bar clandestin… Chaque rencontre a son histoire, et chaque histoire est particulière. Tout de suite on échange facilement, on parle de nos origines, de notre voyage et des précédents, on discute de ce qu’on a prévu pour les prochains jours et on se rend compte qu’on prend un peu la même route alors pourquoi ne pas continuer ensemble? Ca permettrait de partager les frais et puis plus on est de fous plus on rit !

Souvent les mêmes sujets de conversation reviennent. Au-delà de nos récits de voyages, il y a nos interrogations… Quel est le vrai sens de notre vie? Avons-nous vraiment besoin de ce travail que l’on justifie comme nous permettant de voyager? Et, au final, la même conclusion: il faut travailler pour vivre mais surtout pas l’inverse. Chacun interprète le mot « travailler » comme il l’entend. J’ai le bonheur de faire un métier qui me passionne et me fait voyager en même temps, ce n’est ni de la chance ni des capacités quelconques qui m’ont menée là, mais bel et bien ma détermination à faire ce que je veux comme je veux. Oui il faut bien l’admettre, être égoïste a du bon. Ne vous méprenez pas sur ma notion d’égoïsme, je ne suis pas entrain de contredire toutes mes belles paroles sur « s’ouvrir à autrui » au contraire, les deux vont ensemble. Il faut être égoïste pour satisfaire ses envies et pour ainsi aider les autres à être égoïste à leur tour. Si vous n’êtes pas heureux, comment pouvez-vous aider les autres à l’être?

La dimension du mot voyage est tellement immense, on prend des claques de partout, les paysages, la nourriture, la culture, mais surtout l’Humain… Si un jour vous perdez foi en l’humanité, attrapez votre sac à dos et prenez la route ! Pas besoin d’aller bien loin, vous serez heureux et surement ému de voir que l’Humanité est bien toujours là, juste à côté et qu’elle vous tend la main. Pour que cette main tendue ne soit pas en vain, faites-en de même, ne prenez pas peur face à un inconnu au bord de la route, le pouce en l’air et une pancarte à la main. Arrêtez-vous, vous avez surement plus besoin de lui que lui de vous…

À vous tous, les gens sur mon chemin, ceux qui m’ont fait grandir, merci…

Article rédigé par Astrid Milhes

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