LES questions : « Quels sont tes plans Sarah avec l’obtention de ton diplôme de TES? Vas-tu travailler en tant qu’éducatrice spécialisée? Vas-tu à l’université l’an prochain? »
MA réponse : Non.
Ce regard empreint d’incompréhension de la part de la majorité des gens te fait comprendre que ces questions sont « clichées ». Oui, parce que c’est comme ça qu’on devrait faire ou du moins qu’on a l’habitude de faire : secondaire, collège, université et travail. Très classiques ces standards de société qui indirectement limitent notre imagination et l’écoute de soi. Parce que, effectivement, c’est comme si l’on disait aux jeunes que le bonheur et le succès requièrent ces choix de vie. Et si je te disais qu’il existait d’autres options? Je valorise l’importance de l’éducation, puisqu’on s’enrichit intérieurement et on bâtit notre futur. Cependant, il est essentiel de SAVOIR que la vie ne se limite pas à ce chemin que tous ont l’habitude de prendre. Ce chemin peut faire des zigzagues à TA façon. La vie consiste à la créer et non à la copier.
J’avais mon diplôme en poche, des possibilités d’emplois, la famille, des amis et, aux yeux des autres; tout ce que je voulais et ce dont j’avais besoin. Moi dans tout ça? Je ressentais tout de même un sentiment de vide à l’intérieur. Chaque matin, je me réveillais avec ce sentiment de ne pas me sentir à ma place dans cet environnement. Ces questions et ces commentaires empreints de jugements et d’incompréhension te font sentir comme si tu devrais suivre les choix des autres. Alors, je vais te poser cette question : est-ce que c’est la société et les personnes autour de toi qui doivent dicter ton parcours de vie? La réponse est non, parce que tu es la meilleure personne à savoir ce qui est bon pour toi. Ce que les autres font n’a aucune importance. Si toi tu as le goût de suivre tes passions, vas-y.
J’ai décidé de m’envoler loin et pour longtemps. Pourquoi? Pour me retrouver, sans les distractions avec lesquelles je suis habituée de vivre au quotidien. Tout s’explique par le fait que, lorsqu’on prend du recul sur notre vie, on se rapproche directement de soi. Je suis présentement Aupair en Espagne où j’ai le TEMPS de vivre (ce que j’avais peu avant). J’ai l’impression de savourer ma vie et d’être plus vraie (authentique) envers qui je suis. On a tous notre propre définition du voyage, puisque nos expériences teintent nos pensées. Pour ma part, voyager veut dire affronter l’inconnu, tes peurs (parce qu’on en a tous), le changement, l’imprévisible, la différence sous toutes ses formes, apprendre à lâcher prise, l’exploration de soi ainsi que la découverte d’un monde autre que le nôtre, celui auquel on est habitué de vivre au quotidien. Ce à quoi l’on fait face en voyageant nous amène à développer notre ouverture d’esprit et notre flexibilité, parce que le changement est définitivement lié à notre capacité d’adaptation. Quel que soit le type de voyage qu’on entreprend, la durée et la destination, nous changeons. En prenant une distance de la vie que j’avais au Canada, je me suis définitivement plus centrée sur la personne que je suis dans mon fond et loin intérieur. Le temps passe vite, très vite, et la présence de nombreuses distractions autour de nous fait en sorte qu’on a de la difficulté à s’arrêter et à être à l’écoute de soi.
Je suis fière de qui je suis et de ce que j’accomplis, parce que je suis vraie envers moi-même. C’est l’essentiel de la vie qui te mène au bonheur et au succès. Apprendre à être authentique est au cœur du voyage.
Article rédigé par Sarah Dubé
…
À lire également sur Nomade Magazine :