Vous vous souvenez de Richard? Non pas ce gentilhomme des articles précédents, mais bien le personnage qu’incarnait Léonardo Dicaprio dans le film The Beach. Première scène du film, regardez là encore. Bienvenue dans ma vie. Dire oui à tout, explorer les hauts et les bas d’un pays, c’est ça ma mission. Ce coup-ci, on augmente le cran de difficulté; nous y allons dans le pur et dur. Pourquoi pas la Chine cette fois-ci? Juste pour voir. 18 jours. C’est avec deux kilos dans mon sac à dos que je me rendis à YUL, le sourire fendu jusqu’aux oreilles et prêt à partir. Voici un topo qui j’espère vous convaincra de visiter ce fabuleux pays d’Asie célèbre pour ses merveilles, ses paysages à couper le souffle, ses pandas, mais aussi pour sa plus grande richesse: ses habitants.

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L’arrivée

Un petit vol de dix-neuf heures et me voici en plein centre de Beijing, capitale chinoise. Perdu et confu dans le métro et surtout par tout ce qui m’entoure durant la première heure, je réussis rapidement à me débarrasser de mon sac dans une auberge et je me lance: direction une salle de spectacles bondée, quoi de mieux pour un premier contact avec ceux que j’appellerai plus tard ‘Piao men’, ce qui signifie mes amis. Ayant une base minime voire nulle en mandarin, me voici à converser avec une foule de gens qui, sans gêne, m’invitent à manger des dumplings et à trinquer aux succès du grand Mao jusqu’aux petites heures du matin. Que de plaisir pour une première nuit en territoire inconnu!

Bien sûr, je n’écris pas ici pour vous raconter mes fresques étape par étape, mais bien pour tenter d’expliquer la façon dont je le fais. Première leçon apprise il y a longtemps dans les confins éloignés des Indes:  »plus le bagage est léger, moins l’opportunité sera difficile à résister ». Leçon qui, prise à la lettre, s’est avérée comme une vraie bénédiction pour l’aventurier que je suis.

En voyage, j’essaie toujours d’appliquer le principe du ‘Yes man’ de Jim Carrey, goûter et essayer n’importe quoi sans jamais avoir de remords.

Et plus la notion de danger (calculable) est grande et que ladite activité est déconseillée dans le Lonely Planet ou autre guide touristique, plus l’envie me gagne.

Beijing la nuit

12976943_10208217944138850_5638885173260233236_oBien qu’elle soit éveillée et tellement occupée le jour, Beijing est une ville qui se couche de bonne heure. Ce qui rend mes balades nocturnes des plus intéressantes. Musique dans les oreilles à déambuler les ruelles du quartier Dongsimen à la recherche d’aventures. Au final, après quelques nuits, j’ai réussi à trouver où manger des scorpions grillés toujours vivants, du serpent sur petit bâton de bois et j’ai même réussi à gagner quelques Yuan dans quelque salle de jeu plus ou moins considérée légale. Bref, je m’amuse comme un petit fou. Outre les trucs bizarroïdes que l’on peut trouver au marché de nuit mentionné ci-haut, la Chine vaut son pesant d’or quant à sa gastronomie et à ses petits casse-croûtes de rue plus délicieux les uns que les autres. Des dizaines de choix de soupes, de nouilles, de viandes, de pâtes, c’est un vrai délice pour les papilles. La spécialité de Pékin: le canard laqué rôti. Je l’ai essayé, c’est bon, mais reste que je préfère les scorpions et le Durian…

La vraie Grande Muraille

Comme vous le savez, la vieille capitale a aussi ses merveilleux endroits à visiter. La Cité Interdite, palais des grands empereurs, la place Tienan’men, les nombreux temples et la Grande Muraille de Chine sont évidemment des incontournables pour tout bon touriste qui se respecte. Les monuments sont à couper le souffle et en valent le détour, je vous le promets. Par contre, côté conseil sur la Chine, si vous êtes un accro de la technologie, sachez que tous sites Internet tels Facebook, Google et Youtube ne sont pas disponibles et que vous aurez le choix de deux simples options: vous en passez durant votre séjour ou utiliser les autres sites accessibles tels WeChat et Baidu OU passer à travers ce qu’ils appellent le Grand Mur de Feu à l’aide d’un programme ou d’une application VPN qui modifiera la localisation de votre appareil en fonction pour la faire passer dans un autre pays où les lois vis-à-vis la cyber information sont plus disons… clémentes.

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Les ballades en train et autres agréments

Après une première semaine plutôt mouvementée, il était temps d’aller vers l’ouest, direction Xi’an. Mais évidemment, la veille de mon départ, je n’ai eu de yeux que pour un artiste tatoueur avec qui j’ai passé plusieurs heures à endurer les plaisirs d’une aiguille sur un côté de cage thoracique. Une soirée normale à Pékin, quoi. C’est donc sans billet officiel de train, avec le pied en compote et avec un tatouage frais du soir d’avant que je partis découvrir une autre petite parcelle du pays. Arrivé à la gare, il ne reste que quelques billets. Normalement, ils sont divisés en certaines catégories: couchés confortables, couchés un peu moins confortables, assis et pour les moins nantis ou chanceux, les billets debout. Devinez auquel j’ai eu droit… Ce fut un magnifique quinze heures à dormir sur un matelas que j’ai acheté pour quelques Yuan, juste avant le départ. Le tout bien sûr, dans le dernier wagon, à côté des toilettes. Reste à voir ce que le reste du voyage me réservera…

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Article rédigé par Miguel Perrez

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