De plus en plus, il est fréquent d’entendre que les “jeunes” d’aujourd’hui sont tentés de partir à la découverte du monde. Blasés de la routine, incertains face à leur futur ou encore déconcertés face aux choix de programmes scolaires s’offrant à eux versus ce travail à temps plein leur permettant d’économiser de l’argent pour les activités qu’ils ont l’habitude de faire au quotidien, pour cet appartement qu’ils prévoient louer l’an prochain ou bien pour l’achat d’une voiture avec de grands taux d’intérêts. Ils décident un bon jour de sortir de leur zone de confort et, non seulement de partir découvrir le monde, mais aussi d’aller découvrir qui ils sont ! Cette tendance qui se voit prendre beaucoup d’ampleur depuis quelques années n’appartient plus seulement à la génération Y. Elle est de plus en plus populaire auprès des gens de la génération X voulant apporter du changement à leur vie.
Voici l’univers renversant d’un homme n’ayant jamais eu peur du changement, mais n’ayant jamais vraiment su qui il était jusqu’au jour où il a commencé à voyager. Il s’agit de Richard Déry, Canadien de 45 ans suivant aujourd’hui un cheminement spirituel un pays à la fois et qui saura en inspirer plus d’un !
« Je suis un homme qui a une vie particulièrement variée. De motard à travailleur d’usine, de syndicaliste à politicien, de politicien à homme d’affaires, pour finalement me retrouver en aide humanitaire ! Je me suis cherché toute ma vie, jusqu’à ce que je commence réellement à voyager…»
Richard nous partage que comme beaucoup d’autres personnes, il avait plusieurs inquiétudes face au monde du voyage. Que ce soit au niveau de la langue ou du mal de l’air, il y avait toujours une raison qui l’empêchait de faire le grand saut. Ce n’était cependant que des défaites comme toutes les autres craintes que créent en nous certains événements au cours de notre vie. Des peurs qui nous sont transmises par la famille, les amis, les médias, la société, etc.
« Ce qui m’a amené à voyager, c’est un appel intérieur qui m’habite depuis l’âge de 7 ans. Pourtant, aucun membre de ma famille ne voyageait. Je viens plutôt d’une famille peureuse, qui juge facilement les autres et qui est très peu ouverte sur le monde. Comme je vous mentionne ci-haut, j’ai toujours eu en moi un appel très fort m’invitant à visiter le monde et à rencontrer d’autres peuples, d’autres cultures. »
Richard affirme être aujourd’hui libéré de tous ces sentiments qui l’habitaient autrefois. En effet, il peut maintenant dire autrefois, puisqu’il a réalisé que ses angoisses ne menaient à rien, que ça faisait seulement le restreindre et l’éloigner de toutes les expériences extraordinaires qu’il pouvait avoir le bonheur de vivre.
« Je dois avouer que j’ai commencé à voyager de façon graduelle, c’est-à-dire que mes premiers voyages étaient tout inclus. Ensuite, j’ai traversé mon propre pays avec une autre personne, pour ensuite faire un voyage humanitaire bien structuré et avec des références en compagnie de mon fils. Tous ces voyages pouvaient atteindre 45 jours au maximum.»
Finalement, un bon jour, Richard a ressenti le besoin de vivre une expérience encore plus intense et il s’est lancé dans une aventure en sac à dos de 6 mois à travers l’Amérique Centrale. Les premiers mois, il avait un pied à terre dans une région bien reculée du Costa Rica, La Costa de Pajagos. Il n’était pas rare d’y retrouver des serpents et des scorpions, mais il était aussi très fréquent de déjeuner aux côtés d’un magnifique singe et d’y observer de splendides papillons. Ce grand homme dont l’esprit renfermait autrefois toutes sortes de craintes a finalement bravé différents vols au travers de l’Amérique et différents bus de pays étrangers sans trop souvent savoir où il allait dormir le soir-même. Le plus beau dans tout ça, c’est qu’il était seul ! Oui, seul avec lui-même pendant tous ces mois. Seul dans le vide et dans l’inconnu. Il était pourtant chez lui, il était là, quelque part dans le monde, chez lui…
« Maintenant, je suis un voyageur qui a des destinations, mais aucune obligation. Je voyage au gré de la vie, où le vent m’emporte. Souvent seul, parfois avec des gens que j’aime beaucoup, parfois avec de purs inconnus. Un sac à dos me suffit…»
En moins de 4 ans, notre aventurier a cumulé la découverte de plusieurs pays. Il a traversé les États-Unis de même que le Canada et prit des vacances les pieds dans le sable de Cuba, de la République Dominicaine et de la Jamaïque. Il a voyagé en sac à dos à travers l’île de Curaçao et plusieurs pays en Amérique Centrale tels que le Mexique, le Panama, le Nicaragua, le Salvador, le Guatemala, le Costa Rica et le Belize. Enfin, j’ai moi-même eu la chance d’explorer quelques pays d’Europe à ses côtés dont la Suisse, les Pays-Bas ainsi que l’Italie où nous avons fait un road trip sur la côte Ouest et la Cité du Vatican. Pour un homme qui avait autrefois la frousse de voyager, ça lui fait une bonne liste de pays visités et, ce, en peu de temps !
« C’est très difficile de faire un choix pour le pays le plus mémorable car chaque voyage a ses particularités et ses défis qui le rendent unique. Ils sont tous mémorables, mais j’ai un coup de cœur pour l’ensemble de l’Amérique Centrale. »
Tous ces voyages ont beaucoup apporté à cet homme. C’est un pays à la fois et au travers de différentes aventures spontanées et hors du commun qu’il a pu lentement en apprendre sur lui-même et se redécouvrir en tant que personne, en tant qu’être spirituel.
« Les voyages m’ont permis de vraiment vivre le moment présent, de vaincre les peurs qui m’avaient été inculquées, de ne plus juger les personnes de différentes nationalités, de découvrir à quel point nous sommes dans l’erreur sur plusieurs pensées et traditions, de vibrer avec rien d’autre que la nature, de vivre des moments sans l’égo, de me faire confiance à moi ainsi qu’à la vie et à l’univers de Dieu, de vivre ma vie au quotidien sans avoir à me préoccuper de la pensée de personne d’autre que moi-même, mais surtout, le voyage m’a permis de me libérer de ma dépendance affective et de bien vivre avec qui je suis vraiment, de vivre avec l’appel qui grandit en moi depuis l’âge de 7 ans. »
Ouvert sur le monde et sur tout ce que la vie a à lui offrir, Richard a bien sûr un rêve, celui de visiter le plus de pays possible durant cette magnifique vie terrestre. L’Indonésie et la Nouvelle-Zélande seront probablement ses prochaines destinations ! Plus inspirant encore, il nous partage que lorsqu’il aura trouvé le pays qui lui fera ressentir le plus de paix, d’amour et d’harmonie intérieure et extérieure, il s’y installera…
« Écoute ton cœur, ignore la peur, crois en toi et aie confiance en ton instinct. Écoute ce-dernier et développe ta foi en dieu. »
À lire également sur Nomade Magazine :
Comment fait-on vivre et voyager ? Gagner des sous ? C’est ma plus grande peur de tout quitter et finir par ne plus être capable de me payer rien.
Bonjour je veux aussi visiter le Costa Rica avec Richard 😉
Bonjour ! Touché et concerné par ce témoignage , 46 ans et après 20 ans d un « bon » travail rémunérateur et securisant, des troubles anxieux forts et handicapant m ont amené a tout arrêter et à faire un premier de 6 mois puis de retour en france un autre de 3 mois. Rentré depuis peu, je suis de faire une tentative dans un travail intéressant mais qui semble commencer à provoquer les mêmes symptômes qu avant ! C est assez fou la mémoire du corps et surtout handicapant ! De lire vos articles me reboostent et me fait dire qu il’n’y a qu’une seule chose qui me fait vibrer et sui semble atténuer tout ces maux psycho somatiques !!! Mais comment ne pas penser au futur financier et a toutes ces différentes obligations ? Questions personnelles bien sur et pas de réponses toutes faites de toute façon ! Je reste positif et me dis que de se perdre peut également au final ouvrir des voies ….. bons voyages
MERCI Kervarec pour tes commentaires, plus tu vas t’absenter de la routine social, moins tu auras envie de la réintégrer ! Je suis au Pérou depuis quatre ans avec trois visite au canada, ET chaque fois c’est difficile… difficile et constructif! Le détachement de ce que nous considérons comme des besoins et des obligations est selon moi la base pour vivre au jour le jour sans trop se préoccuper du futur et toutes les idées qui peuvent nous faire peur… Moi j’ai confiance en mon futur car mon expérience de vie est très RICHE et j’ai plus besoins de beaucoup de chose pour vivre… Je considère que la plus grande richesse humaine est le fait de partager de beau moment avec les gens de manière authentique dans la paix , l’harmonie et l’amour inconditionnel… Lorsque tu as intégrer cette bienveillance envers toi et les autres, de quoi pourrions nous manquer ! Je t’encourage à persévérer dans ton intention de vivre autre chose que ce que ta famille, l »école et la société ta proposer… pour qu’un jour tu puisse ressentir un accomplissement intérieur qui se réalise tout simplement avec l’écoute de son cœur et non pas du mental… MAIS n’oublie pas que ce qui te perturbe profondément te suivras partout, le voyage permet de se connecter avec soi-même pour mieux comprendre qui nous somme et ainsi se libérer de nos peurs et perturbation, MAIS ne doit pas se transformer en fuite… Faire face à de nouveaux défi nous permet de se renforcer, de développer la gratitude, de s’améliorer en tant qu’humain… pour ainsi accomplir le plus important, soit la libération des peurs…