Nous avons passé notre année 2019 sur les routes, dans notre van aménagé, comme nous vous en parlions d’ailleurs dans cet article.
10 mois de voyage très exactement pour un total d’un pays et demi visité.
Vous trouvez ça peu ? Voici notre ode au slow travel, ce mode de voyage que nous avons totalement apprivoisé et adopté ainsi que tous ses avantages des points de vue écologique, culturel, sociologique et économique.
Qu’est-ce que le slow travel ?
Le slow travel est un concept de voyage qui consiste à prendre le temps de découvrir une destination en limitant son utilisation des transports et en éliminant le stress de la multiplication des activités dans un temps limité. Le but est de profiter du moment présent : on se libère d’éventuelles contraintes et on laisse la porte ouverte aux imprévus et aux opportunités qui peuvent se présenter à nous.
Vous pouvez l’appliquer à un long voyage de plusieurs mois tout comme pour des périodes plus courtes de quelques semaines. Dans ce cas, focalisez-vous sur une région en particulier, voire même uniquement une ville, essayez d’autres options de logement comme le couchsurfing ou tentez une expérience en bénévolat. L’essentiel est de se concentrer sur la qualité de l’expérience et non la quantité.
Pourquoi l’adopter ?
Nous aimons le slow travel, parce que l’on se met moins la pression : nous avons souvent tendance à vouloir TOUT visiter et TOUT voir, mais cela n’est pas possible. Nous avons passé 80% de notre voyage au Chili et, si nous en avons exploré toutes les régions, nous n’avons pas vu absolument tous les points d’intérêt. Par contre, nous avons pris le temps de laisser le Routard de côté et suivre notre instinct en prenant des routes au hasard pour ainsi sortir des sentiers battus.
Un autre point positif : la météo ! Si un lieu en particulier vous attire depuis très longtemps, vous pouvez prendre le temps d’attendre LE bon jour, surtout si vous partez explorer une région capricieuse comme la Patagonie.
Nous nous sommes aussi sentis plus connectés à notre environnement : aller doucement nous permettait de ne pas nous noyer d’informations visuelles car, oui, trop de beau tue le beau ! Si vous pouviez voir les sept merveilles du monde en une seule journée, vous ne les apprécierez sûrement pas autant que si vous faisiez un long voyage pour les découvrir une à une.
Des bénéfices écologiques et culturels…
Ce type de tourisme présente également de grands avantages écologiques : on diminue son empreinte carbone en limitant les vol internes et on privilégie le bus, le train, le covoiturage ou même le stop. Il est souvent synonyme de sensibilisation à l’environnement et permet de mieux réaliser notre impact en tant que touriste.
Le slow travel est aussi un mode de voyage plus authentique : nous avons pu rencontrer énormément de locaux et nous avons pris le temps de faire du volontariat (deux mois et demi en tout). Ces moments sont précieux et restent parmi nos meilleurs souvenirs de voyage. Nous nous sommes ainsi imprégnés en profondeur de la culture locale comme, par exemple, lors de notre Workaway dans une ferme sur l’île de Chiloé : nos hôtes nous ont parlé de leurs traditions, de leur enfance, du grand tremblement de terre de 1960 et nous ont initié à la plantation des fameuses pommes de terre emblématiques de ce lieu.
Ces rencontres sont de plus un excellent moyen d’apprendre ou d’améliorer une langue.
Ce mode de vie favorise aussi la rencontre avec d’autres voyageurs : prendre le temps de discuter, se retrouver quelques jours au même endroit, adapter son emploi du temps pour réaliser des activités ensemble sont des moments que l’on aurait été tristes de manquer.
Mais aussi sociologiques et économiques
Le slow travel permet aussi de se rendre compte des réalités politiques, économiques et sociologiques du pays où l’on voyage, on sort alors de son simple statut de touriste et l’on se sent plus impliqué dans le quotidien des habitants. Par exemple, nous étions au Chili au moment des manifestations importantes de 2019 et nous ressentions vivement l’importance des revendications des Chiliens. Nous avons vu les exemplaires de la Constitution s’écouler à chaque coin de rue, nous avons compris en vivant dans le pays les difficultés rencontrées par les habitants et la force de leur révolte.
Ce mode de voyage vous permettra enfin de faire des économies : vous pourrez par exemple profiter de nombreux bons plans liés à la basse saison : tarifs préférentiels pour des entrées de monuments ou de parcs, transports à petits prix. Notre meilleur exemple est celui de notre voyage sur l’île de Pâques. Nous étions au Chili, l’occasion était vraiment parfaite pour partir à la découverte de ce lieu mythique, mais les billets en pleine saison sont très chers. En allant tous les jours sur le site de la compagnie aérienne, nous avons pu bénéficier d’une offre à moitié prix.
Si vous avez besoin d’un logement, une location longue durée sera toujours moins chère que plusieurs locations à la journée.
Enfin, vous aurez plus tendance à consommer local et durable via les petits commerces de proximité, les marchés ou les restaurants de rue, ce qui est généralement moins coûteux que les restaurants touristiques.
Conclusion
Le slow travel vous fera donc voyager autrement et vous permettra de vous reconnecter à votre environnement, de sortir des sentiers battus, d’aller à la rencontre des populations, d’apprendre de nouvelles choses et de respirer dans un monde qui va toujours (trop) vite.
Article par Adventure Is Up There
À lire également sur Nomade Magazine :