Ça fait près d’un an que j’ai quitté ma ville natale pour vivre mon plus gros trip jusqu’à maintenant: partir vivre à l’étranger et voyager. Un voyage qui devait durer six mois au départ et qui s’est tranquillement transformé en un périple d’un an et demi. À plusieurs moments, j’ai dû me poser la question: est-ce que je prolonge mon séjour ou est-ce que je retourne à la maison? Et même si au fond de moi je connaissais la réponse, le choix n’a pas toujours été facile.

Je ne vais pas mentir, j’avais peur. Peur de perdre des amis qui me sont chers. Peur de manquer des opportunités de travail intéressantes. Peur que, peu à peu, on m’oublie. Mais surtout, je craignais que mon entourage m’en veuille d’être absente aussi longtemps et qu’on me reproche d’être égoïste.

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J’ai fait la rencontre d’une Allemande et sa vision de la vie a complètement changé ma façon de prendre des décisions. Quand je lui ai parlé que j’allais probablement retourner à la maison pour le temps des fêtes, elle m’a posé une seule question: est-ce que tu le fais pour toi ou pour faire plaisir aux autres? Je connaissais la réponse. J’ai réalisé que, sans le vouloir, certaines personnes me mettaient de la pression pour que je rentre, mais je savais que je n’étais pas tout à fait prête à ce que mon aventure se termine. Est-ce que ça fait de moi une personne égoïste? Je ne crois pas. On passe notre vie à essayer de plaire aux autres alors que la première personne qu’on devrait combler est soi-même.

Si tu prévois partir à l’étranger pour une longue période ou que tu es dans la même situation que moi, lis bien ces prochaines phrases. Personne ne peut te reprocher d’être égoïste de vivre la vie que tu veux vivre. Même si ça implique que tu sois à des milliers de kilomètres de tes proches. Si tu es heureux où tu es, alors c’est à cet endroit que tu dois être. Tes êtres chers vont comprendre et être là à ton retour. Et si tu perds quelques personnes en cours de route, c’est probablement une bonne chose, car tu n’as pas besoin de gens qui t’empêchent de vivre pleinement tes rêves.

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Pendant les dix derniers mois, j’ai appris à écouter mes désirs, à dire non et aussi à dire oui à des choses qui me semblaient complètement folles. Mais, le plus important, j’ai appris à vivre pour moi. Si tu es heureux, ton entourage le sentira et partagera ton bonheur. Et comme ma mère me l’a si bien dit: «Si ton bonheur est ailleurs que près de moi, je l’accepte».

Article rédigé par Jessica Ferland

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