Avant que mes amis ne réagissent, je dois dire une chose : l’appel du voyage se fait toujours entendre. Constamment. Ce n’est pas une nouveauté et, si je me fie aux dernières années, ce n’est pas près de s’arrêter! Il y a toutefois des périodes où ça résonne plus fort en moi. Où j’ai besoin de changement, de repartir sur de nouvelles bases… de renouveau quoi! Comment vit-on pleinement notre âme de nomade quand on n’a pas une vie de nomade?

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J’ai toujours aimé prendre un bol d’air pur. J’aime avoir les deux pieds dans la boue et aller toujours plus loin! Toute petite, je rêvais d’être Pocahontas, pour pouvoir pagayer sur des rivières sans fin, courir à travers les herbes hautes et comprendre (ou parler avec) les animaux. Rendue plus âgée, je cours les grands espaces et les nouveaux territoires. Je ne souhaite plus tellement parler avec les animaux, mais plutôt avec le plus grand nombre possible d’humains! Devenue géographe, je comprends mieux les paysages et les nouveaux horizons culturels qui s’offrent à moi.

En voyageant dans les dernières années, je me suis rendue compte de deux choses : d’une part, que les rencontres forment les plus beaux souvenirs de voyage et, d’autre part, que la technologie et notre individualité rendent ces rencontres de plus en plus rares ! Qui ne s’est pas assis dans un salon d’auberge de jeunesse (ou devant un superbe lever de soleil) pour… ne regarder que son écran de téléphone ou de tablette?

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Les gens vivent de plus en plus ces rencontres via internet. Moi, j’ai décidé de les vivre en vrai! Mon besoin de voyage et de terrain se faisant fortement ressentir, j’ai décidé de créer mes propres opportunités de voyage et de découvertes. Par le passé, de belles rencontres m’ont amenée à vivre de magnifiques expériences en voyage. Certaines m’ont menée d’Hawaii au Danemark, ou de l’Angleterre à l’Espagne. Alors, pourquoi ne pas retenter ce genre d’expérience, mais à plus grande échelle?

Tous ces voyages amènent des réflexions. Jusqu’où, géographiquement, peut-on aller avec ces rencontres ? Et à quel point pouvons-nous apprendre à connaître le monde, grâce à ces rencontres ? Ces deux questionnements m’ont donc poussée à entreprendre un nouveau projet, Boulevard de perspectives, qui me mènera d’abord à Paris, d’ici quelques jours. J’irai entreprendre ce «fil de portraits» qui me mènera ensuite je-ne-sais-où!

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Ne dit-on pas que toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons ? Et ces connexions sont susceptibles de nous servir un jour ou l’autre. Mais surtout, elles peuvent nous apporter énormément au plan humain. Les histoires, les témoignages, l’éducation et la transmission de connaissances vaudront toujours de l’or. Des parts entières de l’histoire se transmettront toujours de bouche à oreille, de générations en générations. À nous de les écouter et de transmettre ce savoir un peu partout autour du globe!

Article rédigé par Mathilde Crépin-Bournival.

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