Je suis une nomade dans l’âme. J’aime voyager, découvrir, explorer, sortir des sentiers battus, briser la routine et faire de petites escapades d’un week-end quand je ne peux pas faire de plus longs voyages. Mais, je suis aussi sédentaire. J’ai choisi un mode de vie plus «sécuritaire» et stable. La stabilité me rassure. Je suis un peu chicken, je vous le confesse. D’un autre côté, je suis spontanée, même impulsive. C’est très difficile à gérer! J’arrive rarement à combler tous les besoins d’épanouissement qui sont en moi.
Je voudrais avoir une maison, un chien, un couple stable (bon, ça je l’ai!) et qu’on ait tous les deux un bel horaire de 9h à 17h et, en même temps, je voudrais me pousser pendant un an en Australie et vivre au jour le jour, comme une hippie dans mon Westfalia.
Je suis certaine que je ne suis pas la seule… J’envie ceux et celles qui ne jonglent pas entre le nomadisme et la sédentarité : ceux qui choisissent, sans se poser de questions, un seul mode de vie qui leur convient parfaitement et qui le vivent à fond. Les mêlés comme moi, on se met de l’argent de côté pour acheter une maison et, finalement, on dépense cet argent-là dans un voyage de deux semaines en Europe. Après 6 mois, on a déjà envie de repartir, car on n’est pas tout à fait rassasiés de notre soif d’aventure. Et là, une petite voix intérieure nous rappelle «Attends un peu avant de repartir : t’as un loyer à payer, ton chum et toi avez une bonne job que vous ne pouvez pas quitter comme ça (et pas question de partir sans lui) et tu check les maisons à tout bout d’champ, sur tous les sites de courtage possibles.» Ouin, c’est ça qui se passe dans ma tête!
Je suis une nomade sédentaire, toujours tiraillée entre le désir de tout lâcher et d’aller me promener nue pied en Amérique du Sud en gagnant ma vie comme aide-farmer et le souhait de devenir une femme de carrière respectée, d’élever mes enfants comme il se doit avec la présence d’un mari bien-aimant, tout ça dans notre grande maison en campagne.
J’espère un jour trouver l’équilibre parfait entre les deux et réussir à être une nomade sédentaire assumée.
Article rédigé par Jessika Lessard-Voisard
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