T’es diplômé en quoi ? T’étudies en quoi ? Ces questions peuvent parfois être si agaçantes. Comme si un papier nous définissait. Comme si c’était ça qui comptait réellement. C’est faux. Aller à l’université est plutôt logique et accessible, ce qui en fait la norme.
J’ai longtemps pensé à l’université. Parce que, apparemment, c’est la soi-disant bonne chose à faire. Parce que c’est rassurant, c’est un back up. C’est une ligne assurée dans un CV. Depuis la maternelle, on nous demande ce qu’on aimerait faire plus tard. Depuis trop longtemps, on nous donne l’idée de devoir choisir sa vie très tôt pour se tracer une ligne puis la suivre. J’ai dû faire au moins 5 tests de choix de carrière durant mon secondaire où voyageur n’était pas une option. Même que je n’y avais jamais pensé à ce choix. Pourtant.
Le mot «carrière», à vrai dire, il me fait peur. J’ai toujours dit que j’étais née pour TOUT voir. Avoir un pied à terre, c’est difficile à envisager.
J’ai commencé à tracer ma ligne en secondaire 3. Je l’ai suivie jusqu’à la fin de ma technique au cégep. Puis, j’ai fait un détour. Je suis partie en voyage pour revenir beaucoup plus tôt que prévu et repartir ailleurs. C’est sûr que des plans dans la vie, ça peut foirer. Puis, solidement à part de ça. On ne peut pas tout prévoir. Même si on le fait, il faut accepter que ça puisse changer à tout moment. C’est un peu ça la beauté de la vie. C’est aussi un peu ça s’accomplir. J’ai alors décidé de faire confiance à la vie, à mon instinct, plutôt qu’aux commandements de la société.
Bref, lors de mon détour, j’ai quand même eu un diplôme. Celui de l’École de la Vie. J’ai excellé dans plusieurs cours tels que les relations humaines, la géographie, la culture générale, le sens de l’orientation, etc. Vous voyez le genre! Et j’ai même eu une mention d’honneur pour ma débrouillardise ainsi que mon épanouissement personnel. À mon avis, l’expérience de la vie vaut tellement plus qu’un bout de papier. On est tous libres. Sans exception. On a TOUJOURS le choix de vivre pleinement sa vie, d’écouter ses désirs, de laisser sa raison de côté pour une fois. C’est nietzschéen pas mal, mais on a tous déjà vu le film Into the Wild et on l’a tous adoré. Bien, Christopher McCandless est le surhomme par excellence de Nietzsche. Celui qui a compris toutes les possibilités que la vie pouvait offrir. Il suffit de saisir celle qui nous interpelle le plus ! La petite idée de projet ou de voyage qu’on a en tête depuis toujours, qui revient sans cesse, c’est cette possibilité qu’il faut saisir. L’école, ce n’est pas pour tout le monde et c’est correct. On va se le dire, y’a une infinité de choses que l’on n’apprend pas sur les bancs d’école.
Ce n’est pas parce que j’ai décidé de ne pas poursuivre mes études que j’aurai moins de chance dans la vie de réussir. La réussite est relative. Ce n’est pas à la société d’en décider. J’ai 23 ans, toujours pas de pied à terre, mais, chaque jour, je fais ce que j’aime à travers mon emploi et différents projets. Je suis heureuse. Le prochain voyage, c’est pour bientôt !
Autrement dit, le 1er mars arrive bientôt, la date limite pour les inscriptions au cégep et à l’université. Pas sûr à 100% si c’est la bonne idée ? Voyage.
Et après, viens m’en parler de ton bout de papier signé par la Vie et le Voyage.
Article rédigé par Jade Tremblay
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Merci Jade pour ton bel article! C’est génial. Je l’ai transferé sur Linkedin. Il represente tellement la nouvelle mentalité!
Merci encore