Dans une ère où la protection de l’environnement devient de plus en plus impérieuse, de nombreux questionnements subsistent sur l’utilisation du plastique au quotidien, et aussi durant nos voyages. S’il est difficile d’enrayer le plastique de nos vies, il existe toutefois de nombreuses alternatives à privilégier. En voici quelques pistes…
Pourquoi bannir le plastique ?
Matériau considéré comme révolutionnaire au XXe siècle, il est pourtant rapidement devenu la bête noire des écosystèmes. Pratique, certes, mais difficile à recycler, le plastique est loin d’être un cadeau pour l’environnement. Chaque année, 8 millions de tonnes sont rejetés dans l’océan selon un rapport de WWF. 12% serait dû au tourisme soit un total de 333 333 tonnes… Au sein du bassin méditerranéen, le constat est aussi désastreux : pas moins de 600 000 tonnes y sont déversées annuellement. Ces chiffres alarmants doivent nous inviter à repenser les schèmes de consommation. Surtout en sachant que 500 années sont nécessaires à un sac plastique pour se dégrader intégralement.
Les conséquences résultant de ce manque de discernement citoyen, conjugué à l’absence de coercition aux échelles nationales et internationales, affecte de plein fouet les mammifères marins et les poissons. Ces derniers ont tendance à ingérer les débris de plastique en les prenant pour des aliments. Les écosystèmes marins sont alors fortement perturbés et endommagés par l’invasion notoire d’espèces invasives (espèces végétales ou animales introduites par l’homme volontairement ou non, portant atteinte à la biodiversité locale). Enfin, que dire de la pollution visuelle largement constatée dans des pays en voie de développement? Cette dernière fait fuir les touristes et limite drastiquement les revenus des populations les plus vulnérables.
Face à cette problématique plus que préoccupante, les enjeux d’aujourd’hui, comme de demain, sont de trouver des solutions durables à intégrer à notre quotidien de voyageurs.
Adopter de nouveaux comportements en voyage
L’avenir de notre biodiversité est entre nos mains. La chance que nous avons de voyager librement doit également nous inviter à prêter attention aux espaces dans lesquels nous allons, pour le bien des locaux et de notre planète. Soyons sûrs que nos petits gestes, aussi minimes soient-ils ont un grand impact. Voici quelques petites idées à mettre en œuvre :
- Utiliser des cosmétiques solides (savon plutôt que gel douche…)
- Utiliser une brosse à dent en bambou
- Dans son backpack, toujours avoir de la petite vaisselle réutilisable (couverts, assiette et un mug) pour éviter de manger des plats confinés dans du plastique à usage unique
- Avoir une gourde que l’on peut remplir quand on souhaite (dans les pays où il n’y a pas d’eau potable, acheter de gros bidons d’eau potable réutilisables à merci en les ramenant là où on les a acheté : c’est valable pour les pays d’Asie comme d’Amérique latine)
- Aller aux marchés locaux pour acheter ses petites courses en évitant au maximum les emballages
- Éviter les pailles et les gobelets en plastique
- Ramasser les déchets que l’on trouve même si ce ne sont pas les nôtres (sur les plages, à la montagne, dans les forêts…)
En conclusion, voyager sans plastique est difficile, certes, mais pas complètement impossible. C’est en se conscientisant sur ce problème à petite échelle que la planète se portera mieux. Le tourisme est un secteur dévastateur pour l’environnement, ne perdons pas ça de vue. De plus en plus, notre planète suffoque sous les monticules de plastique. Néanmoins, par de petits gestes simples, l’impact positif peut être important. Si nous voulons continuer à voyager et éviter l’établissement d’un « septième continent », responsabilisons-nous, avant qu’il ne soit vraiment trop tard…