Lors de mon tout premier séjour en Grèce, c’est loin des images de carte postale, des clubs huppés et des plages bondées que je me suis rendue. Symi, toute petite île entre la Turquie et Rhodes, n’est pas tout à fait comme les autres.

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Nous sommes en Octobre, le début de l’automne est doux. C’est la fin de la saison touristique et l’ambiance est paisible. La petite île vit au rythme des bateaux qui vont et qui viennent, amenant leur lot de touristes, plus ou moins important selon les jours. Le soir, lorsque les ferrys sont repartis, le calme revient et on peut goûter à une vie sereine et à l’accueil chaleureux des habitants.  À la nuit tombée, on va s’asseoir à la terrasse d’un petit bar. On boit, on mange, on discute, on rit, tout le monde chante ensemble, la musique va bon train et, après quelques verres, ça commence à danser le sirtaki. Il fait bon vivre ici. De ma fenêtre, une fois couchée j’entends encore le son du bouzouki et de l’accordéon et je m’endors les fenêtres grandes ouvertes.

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Charmante et charmeuse, Symi ne laisse pas le visiteur indifférent et il n’est pas rare d’y rencontrer des étrangers venus s’y installer, ou bien qui y reviennent tous les ans. Il faut dire que dès l’arrivée en bateau, la vue sur le port de Gialos, bordé de maisons colorées, fait son impression. Et ce n’est que le début. Depuis le port, une jolie rue aux volées d’escalier mène en haut du village. Le reste de l’île se constitue d’un paysage aride, rocailleux, avec sur ses vallons une végétation sèche où l’on peut souvent voir des chèvres sauvages. Beaucoup de gens circulent en motocyclette, moyen de transport idéal pour arpenter les routes sinueuses et accéder aux petites plages tranquilles qui bordent toute l’île. Sans oublier le monastère de Panormitis, à l’extrémité sud de l’île, lieu de pèlerinage très important pour les Grecs (on y trouve une icône en or blanc de l’archange Michel).

Lorsqu’il est temps pour moi de quitter l’île, l’atmosphère est empreinte d’une douce mélancolie de fin de saison, comme si le temps était en train de s’arrêter. L’hiver, l’île s’éteint doucement, les restaurants, les boutiques et autres commerces ferment et la moitié de la population quitte l’île… jusqu’au printemps prochain.

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