Voyage vers le bout de la terre!

Un contrat de travail à Gaspé (Gespeg signifiant en micmac le bout de la terre) et un désir de découvrir de nouveaux horizons ont été les éléments déclencheurs de cette aventure pour la Sauveroise des Laurentides que je suis et mon copain alsacien. Lui n’a jamais connu l’hiver québécois et j’ai vu la Gaspésie une fois, trois jours d’été il y a quatre ans lors d’un séjour exploratoire.

Sainte-Majorique, près du Café de la Traverse, l’auberge qui fut un premier pied à terre en Gaspésie. Loin d’être des lieux reclus et sinistres, les cimetières ont vue sur l’eau en Gaspésie.

L’arrivée

Un paradis sur terre, ce coin de pays est sans aucun doute l’un des plus beaux endroits au monde durant la saison chaude. Qu’en est-il de l’hiver? On ne s’en cachera pas, l’arrivée en plein janvier fut un beau défi. Recherche d’appartement, peu de contact et un hiver rigoureux qui selon les dires de plusieurs locaux, n’était rien comparé à l’an dernier… Bref, les premières semaines furent stressantes. Et c’est normal! Malgré le stress vécu et le fait de partir à 10 heures de route de ma famille et de mes amis ou 7 heures de vol pour mon copain, nous ne regrettons pas cette décision. Au contraire, à ceux ayant l’opportunité d’aller travailler ailleurs, foncez! Et bon à savoir: été ou hiver, la Gaspésie demeure un paradis pour les amoureux du plein air.

Février, première randonnée: Mont Hog’s Back dans la réserve faunique des Chic-Chocs

La routine

C’est sans ironie que l’on peut affirmer que la transition vers le confinement covidien ne fut pas des plus déroutantes. Notre routine pré-confinement : sport, travail, faire à manger, jeux de société. Routine confinement : sport, travail, faire à manger, jeux de société. La distance de nos proches s’est fait sentir à notre arrivée et, en un sens, c’est ce qui nous a poussés à explorer presque frénétiquement notre nouveau chez-nous, soit Gaspé et ses environs.

À la découverte de la Gaspésie

Mars, parc national de Forillon. Malgré le sentiment mi-amer qui demeure face à l’expropriation des familles qui y vivaient autrefois, sa splendeur est à couper le souffle.

De belles rencontres (une famille chaleureuse propriétaire d’un gîte/café, un passionné de randonnée en nature, des collègues de travail dévoués et bien d’autres) nous ont permis de profiter des merveilles de la Gaspésie. À noter que les photos ont été prises avant les événements covidiens ou en tenant compte des consignes mises en place. Nous avons eu la chance de vivre la Gaspésie en plusieurs magnifiques endroits jusqu’à maintenant, tant en hiver qu’au printemps. Ces lieux près de Gaspé sont pour la plupart bien connus des locaux, mais n’en demeurent pas moins des sanctuaires du grand air.

1. La plage d’Haldimand

Des montagnes et de la mer à perte de vue

Tout d’abord, je m’attendais à devoir payer un frais d’entrée pour ce lieu de pur bonheur. La bonne blague! La plage d’Haldimand est gratuite et facilement accessible. Peut-être un peu  »achalandée » selon les standards gaspésiens, elle n’en demeure pas moins un incontournable.

Début mai: Anatole (mon copain) y va pour une première saucette à la plage d’Haldimand.

2. La plage de Barachois

L’ancien réseau de chemin de fer de la Gaspésie sert aujourd’hui de passerelle à la plage

Une merveille à découvrir: d’un côté, le vent, la mer et le roché Percé, de l’autre, une lagune paisible et limpide. Trop de beauté en un même lieu? Plutôt un endroit qu’on ne peut imaginer à moins de l’avoir vu.

Mai: encore un Alsacien bravant la lagune de Barachois

3. Chute de la rivière aux Émeraudes

Sa couleur digne de la la légendaire cité d’Oz lui a valu son nom

À la fois paisible et impressionnante, la chute de la rivière aux émeraudes semble tout droit sortie d’un conte de fée. Encore une fois, entrée gratuite, un escalier un peu raide par endroits, mais somme toute accessible.

Rétrospective gaspésienne

Ce ne sont là que quelques endroits que nous avons vus depuis notre arrivée. Si vous avez l’intention de venir vous installer, soyez assurés qu’il y aura toujours quelqu’un pour vous parler d’un bel endroit à découvrir où il n’y pas grand monde. Bien sûr, comme plusieurs, nos proches nous manquent et nous avons bien hâte de les revoir lorsque possible. Pour l’instant, nous continuons à profiter et surtout à être curieux de découvrir, curieux d’apprendre. Avec ou sans grands espaces à proximité, la curiosité se vit à la fois dans les expériences extérieures et intérieures. La vie est une incertitude et pourtant, nous avançons. Autant que possible, je vous encourage donc à être curieux.

Article rédigé par Camille Arsenault

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