Monts et merveilles, beauté et simplicité définiraient bien volontiers l’Araucanie. Région nichée entre l’Argentine et le Chili, c’est aux portes de la Patagonie que la mère nature révèle un sublime potentiel. Partie en voyage en sac à dos, la tentation de partir à l’aventure fût une évidence. Ce récit vous emmène pour un joli voyage avec toutefois l’idée de préserver chaque recoin de cette nature grandiose et illimitée.

Point de départ : Pucón

Aventuriers et nomades, un séjour en Araucanie commence idéalement vers Pucón. Petite ville réputée pour la randonné et les sports d’aventure, elle est également l’endroit privilégié pour les backpackers. Auberges de jeunesse, petits restaurants et petites boutiques font le charme de cette petite ville chilienne aux traditions alpines. Ici, tout le monde aime le plein air, la nature et les sorties en montagne.

Vue depuis le sommet de Villarica

Vue depuis le sommet de Villarica

Le backpacking y est très facile et permet de rencontrer d’autres voyageurs sur sa route. Pour ma part, j’ai eu la chance de faire du Couchsurfing et rester dans un petit chalet, quelque peu perdu dans la forêt. La convivialité de mon expérience m’a ainsi permis de rencontrer quelques locaux, et expatriés vivant en harmonie totale. Activités diverses, telles que l’escalade et la randonnée, étaient le lot d’un quotidien toujours en accord avec la nature. Lacs bleus turquoise, forêts immenses, montagnes et volcans ornaient joliment les alentours de Pucón. Une mine d’or pour la randonnée…

Randonneurs au garde à vous 

Pour voir ces petites merveilles, la marche est bien évidemment l’activité privilégiée. Dans cette région où les sentiers sont très bien tracés, randonneurs du monde entier viennent tutoyer les quelques sommets au cœur des montagnes andines de l’Araucanie. Le sentier le plus commun est sans nul doute l’ascension du volcan encore actif Villarica. Culminant à 2847 mètres d’altitude, son sommet offre un panorama absolument sublime : des volcans aux sommets enneigés et des lacs à perte de vue. Sa montée se fait avec un guide et du matériel d’alpinisme et reste très accessible… 

Le cratère du volcan Villarica

Le cratère du volcan Villarica

Outre ce tracé réputé, bon nombre de sentiers perdus offrent une variété de randonnées. Il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs. Les amateurs d’escalade seront également ravis. De nombreuses parois rocheuses sont équipées pour la grimpe. Situées à l’extérieur de la ville, il vous faudra redoubler d’imagination pour vous y rendre… Pour ma part, faire du pouce s’est avéré être un bon compromis, sans véritablement de danger. 

Quand la beauté de la nature est à son apogée

Que faire dans la région de l’Araucanie? Nomades et autres aventuriers serez ravis de partir loin des sentiers battus en ces terres araucaniennes… La contemplation de la nature est sans fin. Si vous aimez les sources d’eau chaudes, un petit détour auprès du lac Caburgua et les fameux Ojos del Caburgua sera idéal, notamment après une petit randonnée. Allez vous perdre dans la forêt bordant le Tinquilco Lake, un des plus beaux panoramas de la région. 

Foyer exceptionnel de la biodiversité, une petite balade au sein du parc Huerquehue s’impose comme une évidence… Vous y retrouverez une végétation et une faune uniques au monde. Ce parc héberge entre autres des araucarias, des hualles, des langues et des tepas. Côté faune, vous y retrouverez des espèces en voie d’extinction telles que le condor et le pudú. 

En conclusion… 

La région de « Los Lagos » (des lacs) est décidément pleine de ressources. Spectacle grandiose de la nature, les voyageurs un tantinet aventureux sauront apprécier la richesse et la fragilité de cette région aussi belle qu’étendue… Territoire du peuple Mapuche, c’est également ici que survivent les tous derniers Indiens du Chili qui sont parvenus à repousser l’envahisseur jusqu’au fleuve Bíobío. Remplie d’histoire et de culture, la région de l’Araucanie est un petit écrin de nature qui marque le point de départ de la route australe, la voie vers l’Antarctique.

À lire également sur Nomade Magazine :