Florian Danielo a quitté la France le 15 septembre 2018 pour faire le tour du monde à vélo. Tombé amoureux de ce mode de voyagement lors de son premier périple sur deux roues, il s’est donné cette fois une mission : ramasser les déchets sur son chemin et sensibiliser le plus de gens possible à ce problème mondial. On trouve cette initiative inspirante et on avait envie d’en savoir plus. Entrevue avec ce nomade à vélo!

Parle-nous un peu de toi. Quand et comment as-tu commencé à voyager?

Je m’appelle Florian, j’ai 27 ans, je suis originaire de Theix-Noyalo, proche de Vannes dans le Morbihan en Bretagne. J’ai eu la chance de voyager depuis petit en caravane avec mes parents principalement dans la France. Puis, j’ai vite eu envie de voyager hors de notre pays.

À 17 ans, je deviens animateur grâce au BAFA. J’ai commencé par des séjours en France, années après années, j’ai été amené à encadrer des séjours en Europe et même à l’international comme en Thaïlande, au Canada ou encore en Amérique du Sud.

Après être fraîchement diplômé d’une licence à l’université de Rennes (STAPS), je décide de réaliser ma première expérience de voyage à vélo. Avant de me lancer dans ma vie professionnelle, je pars pendant 10 mois avec l’un de mes meilleurs amis pour un tour de l’Europe. Entre 2015 et 2016, nous parcourons 16 000 km à travers 29 pays de l’Europe. L’expérience fut pour moi un vrai déclic. À peine rentré, je commence à réfléchir afin de réaliser un nouveau voyage, plus grand et plus ambitieux.

Il me faudra en tout 2 années pour préparer ce nouveaux voyage (documentations, recherche de sponsors, subventions et autres financements, etc.).

Le 15 septembre 2018, je quitte ma ville d’origine pour un tour du monde à vélo.

Pourquoi as-tu décidé de faire ce périple à vélo à travers le monde?

Car j’ai envie de continuer d’apprendre sur moi et les autres. J’ai l’impression d’en apprendre autant, voir plus que dans mes études, car ce que je réalise, je le fais avec passion. Il fallait que je vois ce qu’il se passe ailleurs et que je me donne le temps de réaliser mes rêves.

Ce que je vis et les leçons que j’en tire me serviront très certainement tout au long de ma vie.

Quel est l’objectif de ce voyage?

Ce voyage comporte plusieurs objectifs.

Celui de parcourir le monde à vélo et de rentrer en France à vélo.

Ayant également l’envie de dénoncer le problème de gestion des déchets dans notre monde, je réalise des collectes de déchets sur mon chemin.

Le but est de collecter plus de 1000 kg sur les 3 années de voyage prévues. Actuellement, je suis déjà à 650 kg collectés.

Je pense largement dépasser cet objectif et pourquoi ne pas atteindre 2000 kg!? Je partage mes aventures et mon quotidien sur les réseaux sociaux et, depuis cette année, j’ai mis en place un partenariat avec plus de 80 classes scolaires de France d’ailleurs pour sensibiliser dès le plus jeune âge au problème des déchets et les mener à une ouverture d’esprit grâce au voyage. Je réalise également des conférences sur différentes étapes de mon parcours.

Pour quelles raisons l’enjeu environnemental est-il très important pour toi?

Car il est grand temps d’agir. Je sais qu’il faut plusieurs générations pour changer les mentalités. Nous sommes tous acteurs du changement et j’ai envie d’en faire partie à mon échelle. D’après moi, les voyageurs à vélo sont les meilleurs témoins pour voir la quantité de déchets sur le bord des routes, en France comme ailleurs. En voiture, on a tendance à ne pas les voir à cause de la vitesse.

Des déchets, il y en a partout. Sur nos terres et dans les océans. C’est tragique.

Où en es-tu maintenant dans ton voyage?

Je voyage depuis 1 an et 1 mois. Depuis 6 mois, je suis accompagné de Sabrina, ma petite amie venue me rejoindre pour une durée indéterminée. Depuis que nous voyageons à deux, c’est un nouveau voyage qui a commencé.

Nous sommes actuellement à Carthagène, au nord de la Colombie. Nous allons bientôt prendre un bateau pour rejoindre le Panama, car il n’y a pas de route pour rejoindre l’Amérique centrale depuis l’Amérique du Sud.

Personnellement, j’ai réalisé plus de 19 000 km depuis mon départ à travers 13 pays de l’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud.

Qu’as-tu appris et découvert jusqu’à présent?

J’ai appris à me connaître dans la difficulté.

Concernant les déchets, je peux prouver que des déchets, j’en ai trouvé dans tous les pays que j’ai parcourus. C’est un problème mondial. Mais j’ai aussi découvert qu’il y a des mouvements pour faire bouger et changer les mentalités dans toutes les régions du monde. J’ai rencontré des ONG, associations et particuliers qui militent contre le problème par des actions concrètes.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite?

Atteindre mes objectifs. Pour cela, il faut espérer qu’il ne m’arrive pas d’imprévu. Tant que le physique et le mental sont présents, tout est possible!

As-tu un message pour tous ceux qui te lisent?

Comme je l’ai dit, nous sommes tous acteurs du changement. Je suis sûr que la communauté des voyageurs est une communauté sensible aux problèmes liés à l’environnement. À nous tous de sensibiliser et partager nos aventures afin d’affirmer que oui, il faut agir, et vite!

Pour suivre les aventures de Florian et sa lutte contre les déchets, on vous invite à visiter sa page Facebook : Cycleantrip.

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