À certains moments, on s’égare de soi-même. On se plie aux espérances que les gens ont pour nous, on essaie de faire de notre mieux pour faire plaisir même si parfois c’est contre notre gré. Et même si notre petite voix intérieure ne cesse de sonner l’alarme pour nous dire qu’on est pas sur la bonne route, on tente sans relâche de faire taire celle-ci.

On passe tous par là, une relation amoureuse qui nous gruge, une amitié malsaine ou un membre de notre famille toxique, c’est pourtant ces gens si près de nous qui ont le plus d’impact sur nos choix, ce sont eux qui ont le pouvoir de nous jeter par terre ou, au contraire, de nous donner le courage de tout affronter. C’est parce qu’on a choisi de leur ouvrir notre coeur, parce qu’on ose se montrer vulnérable avec eux qu’ils ont un si grand impact sur nos vies.

Cette dernière année, j’ai ignoré ma petite voix. J’ai laissé des gens autres que moi prendre des décisions à ma place, je leur ai donné le pouvoir de diminuer mes rêves et mes projets. Je me suis égarée en chemin, j’ai tenté de nouvelles avenues, mais plus les jours passaient, moins j’arrivais à ignorer ma voix intérieure. Au fond de moi, je savais ce qui m’appelait depuis toujours, le chemin que j’avais envie de tracer, je savais que je n’étais pas sur la bonne route, mais j’ai quand même voulu persévérer, repousser mes limites et rester « forte ».

Puis un jour, c’était assez! Ma petite voix était devenue trop forte. La personne authentique que j’étais en avait plus qu’assez de « se forcer » à vouloir bien faire.

Find your purpose in life, on l’a tous déjà entendue celle-là.

La découverte du monde, c’est ça! C’est ça qui me rend vivante, c’est ça mon « purpose in life », voyager et faire découvrir aux gens une nouvelle façon de voir le monde. M’éduquer sur le monde, voir de quoi, mais surtout de qui est composée notre planète, apprendre plusieurs langues, expérimenter les différentes façons de vivre que les peuples adoptent, apprendre à voir la vie à leur façon, changer de regard, changer d’habitudes, oser être bouleversée et oublier la signification du mot confort.

Chercher à tout comprendre serait du temps perdu, l’important c’est d’avancer, de ne jamais cesser d’apprendre, d’aller explorer soi-même ce monde et laisser les peuples nous raconter eux-mêmes leur histoire plutôt que de découvrir celle-ci via les journaux ou la télévision.

C’est après avoir laissé des gens me convaincre que ce n’était pas ça la « vraie » vie, après m’être égarée de mon rêve, après avoir mis ce projet sur hold, après avoir tenté de l’ignorer, que je réalise que mon ambition n’est pas que passagère et que ce projet est bel et bien réel et solidement présent. Ce détour dans la vie routinière n’a fait que renforcer mon besoin de dépaysement. Vous savez ce qu’on dit, « chassez le naturel et il revient au galop »…

Ce projet, c’est plus qu’un trip, plus que du tourisme, c’est carrément un besoin, un projet, un puissant désir d’ouverture sur le monde qui est impossible à rassasier à travers les bouquins ou les documentaires.

C’est quelque chose de fort, d’inquantifiable, d’inexplicable. C’est cette petite voix intérieure qui murmure sans arrêt d’y aller et de foncer. C’est cette absence de doute, cette intuition que c’est par là que se trouve notre route, c’est cette envie qui, telle un boomerang, revient de plus belle  sur notre chemin alors qu’on avait tenter de l’éloigner de notre esprit, c’est ce sentiment de feu au coeur, d’excitation dans l’estomac. Certains l’appellent la destinée, d’autres un signal de la vie ou encore l’intuition, mais une chose est sûre, quand un tel appel se manifeste, on ne fait pas snooze.

Seule, avec mon sac à dos, avec une foi indestructible en la beauté, l’altruisme et l’amour qui réside sur ce monde, c’est sans regarder dans le rétroviseur que j’ai choisi de rediriger les voiles vers cette route qui m’appelle depuis toujours.

Mon périple débute dans deux jours et sera pour la première fois documenté sur mon blogue et mes réseaux sociaux afin d’inspirer les voyageurs à sortir des sentiers battus et les inciter à partager à leur tour les expériences qu’ils vivront à l’étranger. Je souhaite inciter les internautes à connecter avec les gens qui croiseront leur route et, ce, peu importe leur religion, leurs croyances ou la couleur de leur peau. Misons sur ce qui nous unit tous plutôt que ce qui nous individualise. C’est avec un sourire, un mot, une photo, une vidéo, une conversation à la fois que je souhaite faire ma petite différence sur ce monde.

Et vous, comment changerez-vous le monde avec vos voyages?

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Article rédigé par Élise Bernier

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